Fr. 2007. Comédie dramatique de Alexandra Leclère avec Christian Clavier, Nathalie Baye, Gérard Lanvin. Suivant le conseil de son chauffeur, qui vit des moments difficiles avec sa conjointe, un homme d'affaires coupe les vivres à son épouse qui le prive de sexe. Regard inquiet et maussade sur le pouvoir de l'argent au sein du couple. Cibles équivoques. Réalisation vivante. Interprètes de métier. (sortie en salle: 2 novembre 2007)
Suivant le conseil de son chauffeur, qui vit des moments difficiles avec sa conjointe, un homme d'affaires coupe les vivres à son épouse qui le prive de sexe. Regard inquiet et maussade sur le pouvoir de l'argent au sein du couple. Cibles équivoques. Réalisation vivante. Interprètes de métier. (sortie en salle: 2 novembre 2007)
Dans cette oeuvre qui porte moins sur les relations amoureuses que sur le pouvoir de l'argent en amour, Alexandra Leclère propose un nouvel assortiment de caractères conflictuels, deux ans après le prometteur LES SOEURS FÂCHÉES. Toutefois, on peine à identifier les accusés et les juges dans cette guerre des sexes contemporaine. Les épouses sont en effet dépeintes comme des oisives qui profitent des largesses de leur conjoint, leurs compagnons, comme des manipulateurs sans scrupules. Malgré des situations fertiles, le scénario est avare de cet humour qui assure souvent la réussite de ce genre d'entreprise. Le rire s'estompe au bout d'une demi-heure au profit de développements dramatiques insuffisamment ou maladroitement développés. Le film, réalisé avec vivacité, est néanmoins porté par le talent d'interprètes qui n'ont plus rien à prouver, notamment Patrick Chesnais dans un rôle malheureusement trop bref.
Texte : Jean Beaulieu
André Lavoie - Le Devoir
Le véritable plaisir de cette comédie de moeurs (...) réside dans ce formidable quatuor d'acteurs (...). Leur complicité est d'ailleurs flamboyante lorsque, tous réunis autour d'un repas (...), triomphe le caractère perfide des protagonistes. On aimerait que le dîner se prolonge ou qu'il contamine, par sa férocité, un film trop gentil sur des gens supposément méchants.
Jean-Luc Douin - Le Monde
(...) il y a quelque chose de tonique dans cette comédie sur la place de l'argent dans le couple. Mais aussi un malaise. Si les hommes ne sortent pas toujours grandis de la satire, (...), LE PRIX À PAYER, plaidoyer pour l'indépendance financière de la femme, donne prise (contre son gré?) à une insidieuse misogynie.
Aurélien Ferenczi - Télérama
La trame est peu ragoûtante, et l’ectoplasme de scénario qu’on a greffé dessus n’arrange rien: ici, les personnages ne sont que des concepts, et les situations s’enchaînent mécaniquement, comme dans un vaudeville rance. (...) devant tant de vulgarité assumée, de vains déculottages et de biftons échangés, (...) le rire fait place à un dégoût croissant.
Ève Gimenez - Première
Un ton à la fois piquant et drôle se dégage de cette comédie qui traite de la place de l’argent dans le couple. Les spectateurs, hommes ou femmes, apprécieront par ailleurs l’objectivité de la réalisatrice concernant la guerre des sexes. (...) Le second long-métrage d’Alexandra Leclère est le résultat d’un travail d’écriture remarquable. Mordant et hilarant.
Gilles Renault - Libération
Jamais drôle, toujours vulgaire, à l'instar de dialogues plus méchants que bêtes (...), LE PRIX À PAYER est une comédie foncièrement antipathique et acrimonieuse que rien ne sauve. Les femmes y sont vénales (...) tandis que les hommes baignent dans l'aigreur. (...) Alexandra Leclère échoue dans l'observation supposément moderne et grinçante des relations intimes.