É.-U. 2007. Drame psychologique de Joel Schumacher avec Jim Carrey, Virginia Madsen, Logan Lerman. Convaincu que le roman qu'il lit est calqué sur sa vie, un homme bascule dans un délire obsessionnel semblable à celui du héros du livre. Intrigue poussive au suspense inopérant sur le thème de la paranoïa. Revirements souvent ridicules. Réalisation adroite mais ostentatoire. J. Carrey crédible malgré tout. (sortie en salle: 23 février 2007)
Convaincu que le roman qu'il lit est calqué sur sa vie, un homme bascule dans un délire obsessionnel semblable à celui du héros du livre. Intrigue poussive au suspense inopérant sur le thème de la paranoïa. Revirements souvent ridicules. Réalisation adroite mais ostentatoire. J. Carrey crédible malgré tout. (sortie en salle: 23 février 2007)
Superstitions, sortilèges et conspirations divines sont au menu de THE NUMBER 23, que Joel Schumacher (PHONE BOOTH) met en scène avec l'énergie qu'on lui connaît. Hélas, les revirements poussifs, empruntés à des films de meilleur calibre, finissent de ridiculiser toutes les douleurs égotistes et inquiétudes métaphysiques qui pulsent l'intrigue. Qui plus est, le scénario mécanique et sans temps forts ne génère aucun suspense. Et les artifices et bidouillages ostentatoires que Schumacher emploie pour lui en procurer sont inopérants. En revanche, Jim Carrey, inspiré par ce changement de registre, fait de son mieux pour donner de l'épaisseur à son personnage. Virginia Madsen, abonnée depuis trois ans aux rôles d'épouse conciliante, lui offre un solide appui. Hélas pour eux et pour nous, leurs efforts ne peuvent rien contre toutes ces ennuyantes fariboles.
Texte : Martin Bilodeau
Melora Koepke - Hour
This absurd, faux-David Lynchian conceit produces the film's alternate universe, in which Carrey reappears as Sparrow's alter ego, a Detective Fingerling that features the star as a lank, brooding Frank Miller reject with bad indie-rock hair, back tattoos and wife-beater tank, if you can imagine such a vision. There are daunting perplexities to ponder in this ridiculous film, but the magical properties of 23 are the least of them. More pressing is the matter of what kind of gambling debts this A-list cast must owe to even be seen near this thing.
David Edelstein - New York Magazine
Given a script, by Fernley Phillips, that feels like a film-school exercise - all structure, no stuffing - Joel Schumacher works his familiar anti-magic. Incapable, like his leading man, of establishing a baseline of realism, he delivers one overdesigned, overcostumed, overlit image after another. Shot by computer-enhanced shot, THE NUMBER 23 is impressive, but those shots don’t come from anywhere or build on one another. All the connective tissue is missing.
Michel Defoy - Voir
Après un excellent générique d'ouverture (...), LE NOMBRE 23 place adroitement ses pions. Le récit, qui démarre dans la normalité, glisse rapidement vers le surnaturel. Une fois qu'il a poussé ses deux, trois gags obligatoires, Jim Carrey plonge inexorablement dans la paranoïa. L'acteur campe son double rôle (…) de manière convaincante. Or, l'intrigue s'emballe, et en vient à se prendre à son propre jeu. Rendu là, le spectateur doit renoncer à ses facultés critiques et se laisser porter. Oui, ça tourne, oui, ça dérape, mais il faut tenir bon. Arrive un moment où l'intrigue policière greffée à ce "délire numérique" prend trop de place. Et, pour rattacher les bouts de ficelle qui pendouillent, on propose une résolution trop explicative. Mais la conclusion de ce genre d'oeuvre est-elle jamais satisfaisante? (…) Le réalisateur met tout son métier au service d'un scénario imparfait, mais riche sur le plan esthétique.
Pierre-Simon Gutman - Les Fiches du Cinéma
L'incontournable Joel Schumacher, grand opportuniste devant l'éternel, ne pouvait laisser passer la vogue du thriller paranoïaque. (...) Le réalisateur (...) livre une intrigue compliquée, mise en scène avec force effets de montages et de musiques, emballés dans un montage rapide rendant le film confus, presque incompréhensible. (...) Toutefois, il se rattrape avec un de ces bons vieux rebondissements de dernière minute, touchant ici aux limites de la crédibilité scénaristique. Au final, LE NOMBRE 23 est donc un film en retard, qui essaie de prendre un train qui est déjà passé. On ne retiendra donc qu'un petit thriller mal filmé et une superstar visiblement en crise d'identité.
Frank Scheck - The Hollywood Reporter
Numerologists will have a field day, but most audience members are likely to find themselves first baffled and then numbed by the absurdities of THE NUMBER 23, the new thriller starring Jim Carrey. This tale of an ordinary man caught up in an increasingly convoluted tale involving the number's supposed magical properties is executed in reasonably stylish fashion by director Joel Schumacher, but like so many contemporary thrillers, it becomes carried away by its own excesses. (...) Ultimately the sheer preposterousness of Fernley Phillips' original screenplay overwhelms the overly convoluted proceedings, and despite the undeniable conviction of the performers, the film eventually becomes more laughable than chilling. Carrey (...) tries hard to contain his natural exuberance but doesn't really come across as the intended everyman; he seems to be having much more fun in the more stylized role of the shady detective. Madsen, as is the case so often, is wasted as the supportive wife but is more than convincing as the sexy damsel in the fantasy segments.