Fr. 2007. Drame psychologique de Éric Guirado avec Nicolas Cazale, Daniel Duval. Après dix ans d'absence, un citadin d'adoption revient dans son village natal afin de s'occuper de l'épicerie ambulante de son père convalescent. Production intimiste au charme discret. Progression dramatique manquant parfois de subtilité. Mise en scène délicate. Jeu authentique des interprètes. (sortie en salle: 4 avril 2008)
Après dix ans d'absence, un citadin d'adoption revient dans son village natal afin de s'occuper de l'épicerie ambulante de son père convalescent. Production intimiste au charme discret. Progression dramatique manquant parfois de subtilité. Mise en scène délicate. Jeu authentique des interprètes. (sortie en salle: 4 avril 2008)
Éric Guirado (QUAND TU DESCENDRAS DU CIEL, inédit au Québec) se penche avec douceur et intelligence sur la dichotomie ville-campagne dans ce film intimiste au charme discret. Le cinéaste y oppose en fait les nouvelles moeurs d'Antoine, citadin d'adoption meurtri et renfrogné, à celles des vieux ruraux, rustres, abrasifs, drôles, qui, désertés par leur progéniture, sont devenus les derniers gardiens des traditions paysannes. Le scénario, écrit en collaboration avec la comédienne Florence Vignon (LE BLEU DES VILLES) affiche une évidente tendresse pour ces derniers modèles de modestie et d'authenticité, au contact desquels Antoine va se révéler à lui-même. Le cheminement n'est cependant pas toujours subtil, et il arrive que Guirado pèche par excès de simplisme. En revanche, la sincérité de la démarche, la délicatesse de la mise en scène et l'authenticité de l'interprétation rachètent ces quelques défauts.
Texte : Martin Bilodeau
Martin Bilodeau - Le Devoir
Divers incidents (...) et épreuves accélèrent ou entravent la progression psychologique du personnage (...). Le cheminement n'est cependant pas toujours subtil (...). Qu'à cela ne tienne, ces petits accrocs sont compensés par la tendresse contagieuse que les auteurs témoignent à leurs personnages (...) et que les acteurs défendent avec authenticité et modestie.
Alain Spira - Paris Match
(...) Éric Guirado a posé sur les rayons scénaristiques de son épicerie ambulante un catalogue de personnages bien sculptés dans le réel, des dialogues qui ne sentent pas la conserve, un grand bol d'humour frais, une jarre débordante d'humanité et une clayette d'interprètes de premier choix.
Alexis Campion - Le Journal du dimanche
(...) Éric Guirado mène son récit avec patience, tendresse, sans condescendance ni tricherie. Il a su aussi rendre ses personnages essentiels au-delà d'une morale que certains trouveront peut-être gentille, mais qui n'est que justice envers un monde rural que le cinéma regarde peu.
Bruno Icher - Libération
(...) Guirado a construit le récit prévisible autour d’un jeune paumé de la ville (...) obligé de retourner dans le bled familial à la suite de l’attaque cardiaque de son (...) père. (...) Le retour au «vrai» monde est douloureux mais, comme on le redoutait confusément, le contact humain et le pittoresque des paysages lui remettent du plomb dans la cervelle.
Pierre Murat - Télérama
Éric Guirado a réalisé un conte moderne. Une de ces histoires que l’on sait irréalistes, mais que l’on espère vraies. Il a le sens de la réplique, de la beauté des lieux et des êtres, dont il cerne avec obstination la dignité cachée.