Fr. 2007. Comédie de moeurs de Sam Karmann avec Karin Viard, André Dussollier, François Cluzet. À Lyon, les tribulations sentimentales d'un écrivain homosexuel, d'une animatrice de la télévision et des membres de leur entourage. Habile transposition en France de l'action d'un roman de l'Américain Stephen McCauley. Intrigue un peu dispersée. Personnages attachants. Réalisation de métier. Interprètes très justes.
À Lyon, les tribulations sentimentales d'un écrivain homosexuel, d'une animatrice de la télévision et des membres de leur entourage. Habile transposition en France de l'action d'un roman de l'Américain Stephen McCauley. Intrigue un peu dispersée. Personnages attachants. Réalisation de métier. Interprètes très justes.
L'acteur-cinéaste Sam Karmann (KENNEDY ET MOI) a transposé sans heurt, de Boston à Lyon, l'action du roman «True Enough» de l'Américain Stephen McCauley (THE OBJECT OF MY AFFECTION). On pourrait cependant lui reprocher de ne pas avoir exploité, à l'exception d'une scène, la géographie et les spécificités architecturales de la ville. Marivaudage provincial sur les thèmes de la fidélité et du mensonge, LA VÉRITÉ OU PRESQUE est un film choral à l'intrigue un peu dispersée mais présentant des personnages complexes et attachants, qu'une approche plus fine et moins légère aurait sans doute mieux mis en valeur. Les formidables comédiens communiquent avec justesse les hésitations des protagonistes et mordent à belles dents dans de savoureuses répliques.
Texte : Olivier Lefébure
Michel Palmiéri - Elle
Ici, les acteurs, d'ordinaire excellents, semblent s'ennuyer. La mise en scène brouillonne de situations boulevardières, où des personnages falots s'agitent en échangeant des propos convenus, lasse vite, malgré quelques tentatives pour faire rebondir l'intrigue.
Jean-Pierre Lacomme - Le Journal du dimanche
Avec humanité, vérité, lucidité et pas mal d'humour, Sam Karmann met élégamment en scène une galerie de personnages qui portent tous des masques où l'arrivée d'un élément étranger provoque la fragilité des sentiments. Une narration tout en nuances, servie par une remarquables comédiens.
Guillemette Odicino-Olivier - Télérama
Dans cette comédie pétrie de spleen, tout est, bien sûr, dans le «presque». Rien ne changera vraiment dans la vie de Vincent, Marc, Anne et les autres, mais ils auront compris «qu'on peut aimer pour toujours, mais pas tout le temps». Une telle partition est évidemment du pain bénit pour les comédiens.
Éric Libiot - L'Express
LA VÉRITÉ OU PRESQUE, dont les qualités sont incontestables, sent trop le contrôle et la maîtrise jusque dans l'interprétation des comédiens. Il y manque un souffle de liberté, une prise de risques. Mais non. Il tient sa ligne. Droit dans ses bottes. Alors qu'on aurait préféré qu'il soit prêt à se casser la gueule.
Dominique Borde - Le Figaro
Entre la délectation morose et le regard aigu de l'entomologiste, le film navigue délicatement poussant ses souvenirs, larguant ses sentiments. Aidée par Karine Viard (...), la comédie de moeurs s'installe volontairement décalée, comme plusieurs moments de vie arrachés au temps, celui qui passe ou s'arrête hypocrite.