Can. 2007. Drame psychologique de Marc Bisaillon avec Denis Trudel, Hélène Florent, Geneviève Rioux. Un fossoyeur mal marié tombe amoureux fou d'une jolie prostituée, en ignorant qu'elle et son souteneur planifient l'enlèvement d'une adolescente issue d'une riche famille. Production modeste et inégale inspirée d'un fait divers. Scénario épuré aux ellipses parfois maladroites. Réalisation économe mais inspirée. D. Trudel convaincant. (sortie en salle: 6 avril 2007)
Un fossoyeur mal marié tombe amoureux fou d'une jolie prostituée, en ignorant qu'elle et son souteneur planifient l'enlèvement d'une adolescente issue d'une riche famille. Production modeste et inégale inspirée d'un fait divers. Scénario épuré aux ellipses parfois maladroites. Réalisation économe mais inspirée. D. Trudel convaincant. (sortie en salle: 6 avril 2007)
Martin Gignac - Ici
Mystérieux, torturé et légèrement décalé, Denis Trudel est très senti dans le rôle titre. Face à lui, il y a la caméléone Hélène Florent qui affiche une belle sensualité. Pourtant, il n’est pas aisé d’embarquer très longtemps dans leurs ébats peu aguichants. Ces personnages volontairement antipathiques brûlent comme le volcan pendant que les enjeux laissent de glace. De quoi assécher les passions. (…) Les détails de l’époque sont habilement répertoriés, mais l’histoire a du mal à se mettre en place et la conclusion s’étire inutilement.
Anabelle Nicoud - La Presse
On peut reconnaître à Marc Bisaillon le talent pour rendre ses personnages complètement insupportables. (…) C'est brillamment filmé, intelligemment monté. Il semble malgré tout qu'en fait de lâcheté, c'est de cruauté dont il est question. Cruauté gratuite de Madeleine envers sa victime, cruauté inattendue de Conrad envers Madeleine, cruauté de Juliette envers son mari. (…) Il est rare - et courageux - pour un cinéaste de ne montrer que des personnages insupportables de lâcheté, de bêtise ou de cruauté. Le film de Bisaillon est en cela une réussite totale.
Michel Defoy - Voir
Réalisé avec une somme modeste, LA LÂCHETÉ a été filmé en 21 jours. Tournage efficace, bien organisé, sans mauvaise surprise. Une bonne partie du budget a servi à recréer - efficacement - la toile de fond matérielle (mobilier, garde-robe, trame sonore, etc.) du terroir québécois de l'époque. L'approche narrative même de LA LÂCHETÉ est plutôt économique. (…) (le réalisateur possède un beau sens de l'ellipse). (…) Marc Bisaillon se garde bien d'étayer le dénouement, bien que connu et documenté, de la véritable histoire du fossoyeur de Shawinigan. Au spectateur d'aller déterrer les détails...