É.-U. 2007. Comédie dramatique de Tamara Jenkins avec Laura Linney, Philip Seymour Hoffman, Philip Bosco. Une aspirante dramaturge névrosée et son frère, professeur de théâtre plus terre à terre, doivent s'occuper de leur père atteint de démence précoce. Récit au ton doux-amer écrit avec intelligence et sensibilité. Réalisation attentive, parsemée de touches d'humour insolite. Interprètes formidables. (sortie en salle: 21 décembre 2007)
Une aspirante dramaturge névrosée et son frère, professeur de théâtre plus terre à terre, doivent s'occuper de leur père atteint de démence précoce. Récit au ton doux-amer écrit avec intelligence et sensibilité. Réalisation attentive, parsemée de touches d'humour insolite. Interprètes formidables. (sortie en salle: 21 décembre 2007)
Presque dix ans après l'attachant THE SLUMS OF BEVERLY HILLS, Tamara Jenkins revient à la réalisation avec ce deuxième long métrage, lui aussi en partie autobiographique. L'auteure a trouvé le ton juste, doux-amer et terriblement humain, pour traiter un sujet délicat: les soins aux personnes vieillissantes et mourantes. Comme pour augmenter le degré de difficulté, elle l'aborde à travers les tentatives de rapprochement d'un frère et d'une soeur dissemblables, qui ressentent un mélange de rancoeur et de pitié envers leur père autrefois indigne et absent, aujourd'hui impotent et placé sous leur responsabilité. La réalisation attentive est parsemée de touches d'humour insolite, comme en témoigne la séquence d'ouverture, campée en Arizona. Aux côtés d'un Philip Seymour Hoffman jouant avec nuances un personnage peu démonstratif, Laura Linney est une fois de plus formidable en femme paumée mais pleine de bonne volonté.
Texte : Louis-Paul Rioux
Jean-Luc Douin - Le Monde
Voici la version américaine de la culpabilité qui étreint tout fils et toute fille d'un parent devenu impotent. (...) Le propos pourrait être sinistre, il est teinté d'humour, la réalisatrice tirant un parti cocasse des situations tragiques et évitant de se vautrer dans le sordide ou l'attendrissement.
Gilles Renault - Libération
(...) THE SAVAGES pourrait se résumer à un psychodrame ingrat (...) ou, suite à une erreur de dosage, une comédie amère et scabreuse ironisant sur des destins décatis. Il n'en est rien. Au contraire, le récit se signale par un mélange de tact et de circonspection.
Martin Gignac - Ici
(...) THE SAVAGES ressemble beaucoup à un cousin éloigné de SIDEWAYS qui serait mélangé au plus récent LITTLE MISS SUNSHINE. C'est drôle et triste à la fois, plein d'espoir et doté d'un pathétisme des plus réalistes.
Aleksi K. Lepage - La Presse
Ce qui aurait pu n'être qu'un autre mélodrame sinistre et laborieux devient, grâce aux excellents textes et dialogues de Tamara Jenkins, et grâce au jeu parfaitement naturel des acteurs principaux (...) une farce tragique, une plaisanterie caustique.
Odile Tremblay - Le Devoir
THE SAVAGES est l'exemple parfait du film américain qui repose sur de bonnes intentions et des sentiments louables mais n'arrive guère à transcender son sujet. (...) On dirait une sorte de téléfilm aterri sur grand écran, (...) privée d'une touche magique.