Can. 2007. Drame psychologique de Carole Laure avec Catherine De Léan, Laurent Lucas, Pascale Bussières. Afin de venger sa mère et son frère cadet, une jeune femme séquestre son père violent dans l'espoir de le changer. Thème délicat abordé avec sincérité mais non sans maladresse. Mise en scène intimiste mâtinée de poésie. Réalisation modeste. Interprétation inégale. (sortie en salle: 19 octobre 2007)
Afin de venger sa mère et son frère cadet, une jeune femme séquestre son père violent dans l'espoir de le changer. Thème délicat abordé avec sincérité mais non sans maladresse. Mise en scène intimiste mâtinée de poésie. Réalisation modeste. Interprétation inégale. (sortie en salle: 19 octobre 2007)
Après LES FILS DE MARIE et CQ2, Carole Laure se penche de nouveau sur le cas d'une écorchée vive dans ce film au sujet délicat mâtiné de poésie, dont le scénario va et vient entre fantasme et réalité. Si ce parti pris sert parfaitement l'esthétique de LA CAPTURE, où le grotesque et le merveilleux se côtoient comme dans un conte, on dénote toutefois quelques maladresses, Laure étant visiblement plus à l'aise dans la métaphore que dans l'analyse. Réalisé avec un budget modeste, mais non sans imagination et sincérité, le film met joliment en lumière l'univers intérieur de la protagoniste, au sacrifice toutefois des personnages secondaires, moins bien développés. D'une beauté magnétique, Catherine de Léan manque pourtant d'assurance. Pour leur part, Pascale Bussières et Laurent Lucas s'en tirent avec honneur; tandis que le jeu des jeunes comédiens laisse à désirer.
Texte : Manon Dumais
Maxime Demers - Le Journal de Montréal
(...) c’est le portrait et le combat d’une battante, une jeune femme de son temps, belle, fonceuse (...). Dans ce rôle, Catherine De Léan est intense et bouleversante. (...) LA CAPTURE n’est, en revanche, pas sans défauts. La cinéaste tarde à conclure son film, s’étire dans les scènes de séquestration du père (...) et s’éternise sur des histoires secondaires plus ou moins importantes pour son récit central.
Normand Provencher - Le Soleil
Si l’idée de départ de LA CAPTURE - une fille qui enlève son père violent pour le confronter à ses actes - est intéressante, elle se heurte rapidement à un récit à la symbolique lourde, où allégorie et réalité ne font pas bon ménage. (...) Un film d’auteur qui, à trop vouloir se démarquer, s’enlise pour son plus grand malheur.
Odile Tremblay - Le Devoir
Carole Laure aime le langage symbolique, ici intercalé aux scènes réalistes. Parfois, ce mariage se fait dans le bonheur. (...) Mais (...) le dosage entre réalisme et onirisme n'est pas toujours au point. Film inégal, donc, parfois bancal, parfois inspiré, LA CAPTURE culmine quand même sur un dénouement fin et beau qui ouvre sur tous les possibles.
Martin Gignac - Ici
(...) Pascale Bussières aura rarement été aussi vulnérable et Laurent Lucas personnifie le diable en personne. La fabuleuse distribution ne sauve pas toujours LA CAPTURE de sa surenchère de métaphores, mais elle développe favorablement des thèmes connus en y apportant sa part de malaise.
Manon Dumais - Voir
(...) dans ce film (...) (Carole Laure) n'a pas hésité à brouiller les frontières entre le rêve et le réel, conférant à l'ensemble, qui prend parfois l'allure d'un conte où l'horreur flirte avec le merveilleux, un souffle onirique et insolite, lequel fait oublier le jeu par moments inégal des comédiens.