É.-U. 2007. Science-fiction de Olivier Hirschbiegel avec Nicole Kidman, Daniel Craig, Jeremy Northam. Une psychologue de Washington tente de retrouver son fils à l'heure où un virus venu d'une autre planète dépossède les humains de leurs sentiments. Captivante mais inégale adaptation d'un roman de Jack Finney. Récit elliptique parfois confus et invraisemblable. Traitement clinique et nerveux. Jeu convaincant de N. Kidman. (sortie en salle: 17 août 2007)
Une psychologue de Washington tente de retrouver son fils à l'heure où un virus venu d'une autre planète dépossède les humains de leurs sentiments. Captivante mais inégale adaptation d'un roman de Jack Finney. Récit elliptique parfois confus et invraisemblable. Traitement clinique et nerveux. Jeu convaincant de N. Kidman. (sortie en salle: 17 août 2007)
Ce premier long métrage en sol américain du très estimé Olivier Hirschbiegel (L'EXPÉRIENCE, LA CHUTE) a été l'objet d'une discorde entre le cinéaste allemand et les studios Warner, lesquels ont exigé le tournage de scènes additionnelles par James McTeigue (V FOR VENDETTA). D'où l'évident manque d'unité et de cohésion de cette production tirée du roman «Body Snatchers» de Jack Finney, qui avait déjà fait l'objet de trois adaptations (notamment par Don Siegel et Abel Ferrara). Le sujet, une infection virale balayant la planète, est assez d'actualité. Le traitement clinique, privilégiant les images vert-de-gris et les effets stroboscopiques, n'est pas dénué d'intérêt. Or, le principal problème du film tient aux invraisemblances du récit, gérables dans un univers clos qui mise sur la suggestion, ingérables lorsqu'appliquées à grande échelle dans un monde parfaitement réaliste. Les ellipses brutales, les soubresauts de l'intrigue, le dénouement expéditif, alourdissent par ailleurs le film. De celui-ci ressort néanmoins un climat angoissant, bien sculpté, ainsi que le jeu crédible, en retenue, de Nicole Kidman.
Texte : Martin Bilodeau
Martin Bilodeau - Le Devoir
Le principal problème du film tient non pas à ses invraisemblances mais à la gestion de celles-ci. (...) Il manque ici la part de mystère qui rendrait ces invraisemblances plus organiques, et plus fluides les nombreuses ellipses qui parcourent le récit. Subsiste, malgré tout, un climat assez prenant, porté d'une part par le jeu retenu de Nicole Kidman.