É.-U. 2007. Drame fantastique de Francis Ford Coppola avec Tim Roth, Alexandra Maria Lara, Bruno Ganz. En 1938, un professeur roumain septuagénaire est frappé par la foudre et retrouve miraculeusement sa jeunesse. Adaptation boiteuse d'une nouvelle de Mircea Eliade. Réflexion confuse sur la nature du temps et du souvenir. Mise en scène ambitieuse mais éparpillée. T. Roth solide. (sortie en salle: 18 janvier 2008)
En 1938, un professeur roumain septuagénaire est frappé par la foudre et retrouve miraculeusement sa jeunesse. Adaptation boiteuse d'une nouvelle de Mircea Eliade. Réflexion confuse sur la nature du temps et du souvenir. Mise en scène ambitieuse mais éparpillée. T. Roth solide. (sortie en salle: 18 janvier 2008)
Après dix ans d'absence (THE RAINMAKER date en effet de 1997), Francis Ford Coppola fait un retour, non pas à la tête d'une grosse production dont il a eu le secret dans le passé (THE GODFATHER, APOCALYPSE NOW, BRAM STOKER'S DRACULA), mais avec un film autofinancé, personnel, expérimental. S'inspirant d'une nouvelle du philosophe roumain Mircea Eliade, le réalisateur a écrit en solo un scénario touffu qui, bien que pimenté de quelques idées originales sur la nature du temps et du souvenir, se révèle excessivement confus et dépourvu d'élan dramatique. Ambitieuse mais éparpillée, la mise en scène est à son meilleur quand elle embrasse le caractère mélodramatique et absurde de ce récit feuilletonesque. Le plus souvent cependant, Coppola prend beaucoup trop au sérieux cette histoire aux accents surréalistes. Tim Roth offre toutefois une interprétation solide dans le rôle central.
Texte : Kevin Laforest
Odile Tremblay - Le Devoir
Le film est un objet déroutant, survolant les époques, brandissant mythes et symboles, déstabilisant le spectateur avec sa mise en abîme et ses digressions sans fin. L'image, parfois tête en bas, et la musique envoûtante survolent habilement ces trous temporels. (...) pas le meilleur film de Coppola, quoique certainement son plus hardi.
Julien Barcilon - Télé 7 Jours
En équilibre instable entre le fantastique, le mélo, le thriller historique, cet opus tiré par les cheveux, bavard et gentiment abscons tient de la contre-performance pour un cinéaste de l'envergure de Coppola.
Gérard Delorme - Première
L'HOMME SANS ÂGE se perd (...) dans les époques et les sous-intrigues. À force d'entendre les langues orientales de plus en plus antiques, on perd de vue l'enthousiasme du linguiste, et l'evidence s'impose: on y comprend rien. De même, l'histoire d'amour - distante et désincarnée - est difficile à saisir.
Jean Roy - L'Humanité
(...) un film prétentieux qui s’écoute penser et s’en émerveille de surcroît, là où Coppola nous avait habitués à des êtres de chair et de sang (...) inoubliables. (...) le voyage initiatique, autre thème coppolien par excellence, finit en eau de boudin dans des espaces intersidéraux qui sidèrent par leur vacuité.
Louis Guichard - Télérama
(...) Coppola se montre plus ambitieux que jamais, mais aussi plus sceptique, presque dans l'au-delà de la fiction qu'il déploie. Sa vigueur retrouvée se double d'une lucidité tragique, quasiment post mortem. Comme le dit si bien le titre original de la nouvelle de Mircea Eliade, une jeunesse sans jeunesse.
Olivier Bonnard - Télé Ciné Obs
(...) le ratage est à la hauteur de l'ambition: monumental. (...) À vouloir embrasser tous les genres dans une sorte de «film total», le cinéaste échoue sur tous les tableaux: le thriller est abstrait, l'histoire d'amour, désincarnée, le trip métaphysique, fumeux. (...) L'HOMME SANS ÂGE se fait vieux.