Fr. 2007. Drame policier de Pascal Thomas avec François Morel, Melvil Poupaud, Chiara Mastroianni. Dans une villa sur la côte bretonne, les secrets des convives réunis par la vieille maîtresse des lieux font surface lorsque cette dernière est retrouvée assassinée. Tableau bourgeois grinçant et plein de charme inspiré du roman d'Agatha Christie. Bonne exploitation du paysage maritime. Distribution prestigieuse et homogène dominée par F. Morel. (sortie en salle: 11 juillet 2008)
Dans une villa sur la côte bretonne, les secrets des convives réunis par la vieille maîtresse des lieux font surface lorsque cette dernière est retrouvée assassinée. Tableau bourgeois grinçant et plein de charme inspiré du roman d'Agatha Christie. Bonne exploitation du paysage maritime. Distribution prestigieuse et homogène dominée par F. Morel. (sortie en salle: 11 juillet 2008)
Opus médian d'une trilogie que Pascal Thomas (LA DILETTANTE) consacre à la reine du polar anglais Agatha Christie, L'HEURE ZÉRO, par son ton, son humeur et son intrigue, se distingue de MON PETIT DOIGT M'A DIT, premier volet, jamais sorti au Québec (le dernier, LE CRIME EST NOTRE AFFAIRE, est encore inédit). Grinçant, inquiétant, sardonique, c'est le tableau sombre d'une bourgeoisie hypocrite et malveillante que le cinéaste nous propose ici. Avec une désinvolture feinte, le scénario, dans la première moitié du film, distribue lentement secrets et blâmes, afin de teinter notre façon de percevoir les personnages avant que ne sonne l'heure du crime. L'enquête qui lui succède, portée par un François Morel très attachant, s'avère tout aussi fertile en rebondissements. Et surtout très fidèle à l'esprit de l'auteure de «Mort sur le Nil», les paysages du littoral breton atténuant parfaitement l'impact du déracinement du récit, originalement campé outre-Manche. La distribution plutôt homogène, si l'on excepte Laura Smet peu crédible en croqueuse de diamants, mord à belles dents dans des dialogues savoureux.
Texte : Martin Bilodeau
Anabelle Nicoud - La Presse
Il faut saluer l’élégance et la vivacité des dialogues, mais aussi l’efficacité du scénario qui parvient à donner vie et profondeur à l’ensemble des personnages. Il n’y a aucun temps mort (...) et Pascal Thomas mène son film d’une main de maître.
Pierre Murat - Télérama
Comme Pascal Thomas reste avant tout un amuseur, un zozo déconnant, il a éclairé les étouffantes zones d'ombre christiesques de bouffées d'oxygène rigolotes. (...) Il a aussi parsemé l'intrigue (...) de clins d'oeil hitchcockiens.
Marguerite Debiesse - Les Fiches du Cinéma
Tout en conservant sa liberté de tempo, (P. Thomas) a respecté avec sa finesse coutumière l'atmosphère désuète, chic et nostalgique de cette manipulation diabolique.
Éric Loret - Libération
Tout est huilé et grinçant, chaque personnage dessiné jusqu’au bout de la clope mais capable d’improviser dans ses habits sur mesure.
Jean Roy - L'Humanité
(...) un film plastiquement somptueux. Comme est somptueuse la distribution, qui bénéficie de la nature chorale de l’oeuvre. (...) C’est LA RÈGLE DU JEU revue par DRÔLE DE DRAME.