Fr. 2007. Documentaire de Barbet Schroeder avec Jacques Vergès. Portrait de l'avocat français Jacques Vergès, qui fut le défenseur de nombreux criminels de guerre, parmi lesquels Klaus Barbie. Enquête approfondie et richement documentée sun un témoin controversé de l'Histoire contemporaine. Regard ludique mêlé de curiosité morbide. Réalisation un peu monotone. Présence magnétique de J. Vergès. (sortie en salle: 21 décembre 2007)
Portrait de l'avocat français Jacques Vergès, qui fut le défenseur de nombreux criminels de guerre, parmi lesquels Klaus Barbie. Enquête approfondie et richement documentée sun un témoin controversé de l'Histoire contemporaine. Regard ludique mêlé de curiosité morbide. Réalisation un peu monotone. Présence magnétique de J. Vergès. (sortie en salle: 21 décembre 2007)
«Auriez-vous défendu Hitler»?, demande Barbet Schroeder (MAÎTRESSE, REVERSAL OF FORTUNE) à Jacques Vergès. Réponse de celui-ci: «Je défendrais même Bush, à condition qu'il plaide coupable». L'échange résume parfaitement le fascinant rapport de l'auteur avec son sujet, évoquant la curiosité quasi morbide du premier et l'irrésistible sens de la répartie du second. Lequel se prête au jeu avec le plaisir évident de celui qui sait qu'on ne le percera jamais à jour. Ce qui ajoute au caractère ludique de cette enquête approfondie, richement documentée mais assemblée de façon un peu monotone, sur un des témoins les plus controversés de l'Histoire contemporaine.
Texte : Martin Bilodeau
Odile Tremblay - Le Devoir
Est-ce bien un portrait de Vergès? Pas vraiment. Des fragments de sa vie plutôt, perçus à travers son propre témoignage comme ceux de ses proches. À travers des documents d'archives aussi, vraiment fascinants. L'intérêt principal du film réside dans ce survol d'un XXe siècle fou, par le biais du destin multiforme d'un homme qui a trempé dans toutes les mouvances politiques.
Manon Dumais - Voir
Condisciple de Pol Pot, fils d'un Réunionnais et d'une Vietnamienne, cet avocat français (...) défendit des terroristes tels Carlos dit le Chacal et des criminels de guerre comme Klaus Barbie. Bien qu'il ne perce pas le mystère de Vergès, Barbet Schroeder signe un documentaire fouillé, riche et passionnant.
Frédéric Strauss - Télérama
(...) en devenant l'avocat de la terreur, il contribua à façonner notre monde actuel (...). Le film s'organise autour de cette lecture. Mais si, pour Barbet Schroeder, le procès de la terreur doit être instruit à charge, celui de l'avocat exige qu'on y regarde à deux fois. C'est son mystère qui intéresse le cinéaste, tant celui de ses prises de position polémiques (...) que celui de ses silences tenaces.
Bernard Achour - Télé Ciné Obs
(...) Ponctué de témoignages hallucinants, mais déséquilibré par une construction qui met parfois trop en avant certaines thématiques, ce puzzle ne parvient jamais à percer la gangue intérieure de titane dont se capitonne Jacques Vergès (...). Monstre de contrôle, il est ici seul maître à bord, et son mystère n'est qu'à peine éraflé.
Philippe Azoury - Libération
En deux heures d'interviews croisées et de documents exhumés, Barbet Schroeder réussit à raconter un pan entier de ce jeu malicieux avec le secret. Il aurait pu en sortir un documentaire faussement choc (...). Schroeder a préféré prendre Vergès pour ce qu'il est: un fil rouge (...). Celui de quatre décennies d'intérêts géopolitiques et de révoltes flirtant avec la mort.