Go to main content
5

L'Auberge rouge

Fr. 2007. Comédie de Gérard Krawczyk avec Christian Clavier, Josiane Balasko, Gérard Jugnot. Au XIXe siècle, dans les Pyrénées, un moine tente d'empêcher un couple d'aubergistes de tuer et détrousser leurs clients. Remake échevelé et criard d'un film de Claude Autant-Lara. Comédie noire privilégiant la farce et la caricature au détriment d'une satire plus affinée et mordante. Réalisation vivante et assez soignée. Interprétation chargée. (sortie en salle: 11 avril 2008)

Général
5

L'Auberge rouge (L'Auberge rouge)

Général Général

Fr. 2007. Comédie de Gérard Krawczyk avec Christian Clavier, Josiane Balasko, Gérard Jugnot.

Au XIXe siècle, dans les Pyrénées, un moine tente d'empêcher un couple d'aubergistes de tuer et détrousser leurs clients. Remake échevelé et criard d'un film de Claude Autant-Lara. Comédie noire privilégiant la farce et la caricature au détriment d'une satire plus affinée et mordante. Réalisation vivante et assez soignée. Interprétation chargée. (sortie en salle: 11 avril 2008)

Pyrénées, fin du XIXe siècle. Les voyageurs solitaires qui s'arrêtent à l'Auberge du Croûteux connaissent une fin horrible, tués par le fils adoptif sourd-muet des cupides propriétaires de l'établissement, qui détroussent ensuite tranquillement leurs cadavres. Un soir d'orage, une diligence s'arrête devant l'auberge. En débarquent une comtesse flanquée de son fils et de sa bru, un notaire, un négociant en dentelles, un bûcheron, un moine qui accompagne un novice au séminaire et enfin, la fille des aubergistes. Tandis que celle-ci, vive et charmante, détourne le jeune garçon de sa vocation, l'hôtesse, une bigote, confesse ses crimes au moine. Celui-ci aura alors fort à faire pour empêcher les passagers de la diligence de se faire occire, sans trahir le secret de la confession.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Les auteurs de ce remake d'un classique de Claude Autant-Lara datant de 1951 ont privilégié la grosse farce au détriment d'une satire plus affinée et mordante. Si bien que la charge anticléricale de ce récit macabre, inspiré d'un fait divers, risque d'avoir peu d'écho auprès du public contemporain, tout comme la caricature grossière et facile de l'aristocratie du XIXe siècle. Gérard Krawczyk (TAXI, WASABI, FANFAN LA TULIPE), qu'on ne saurait qualifier de subtil, signe ici une comédie noire parfois amusante, mise en scène avec soin et vivacité, mais trop souvent échevelée et criarde. La musique inquiétante rappelle furieusement les compositions de Danny Elfman pour les films de Tim Burton, mettant du reste en évidence les similitudes entre le SWEENEY TODD de ce dernier et cette nouvelle AUBERGE ROUGE. Maître d'oeuvre du projet en tant que coscénariste, Christian Clavier en fait des tonnes en hôtelier sans scrupule et, dans le rôle du moine, l'énervé Gérard Jugnot peine à faire oublier le savoureux Fernandel. Seule Josiane Balasko, plus sobre, sauve la mise. Même qu'elle se surpasse dans l'hilarante scène de la confession.

Texte : Louis-Paul Rioux

Revue de presse

Sortiront-ils de l'auberge?

Il faut moins craindre les crimes très sanglants que l'humour bien gras dans L'AUBERGE ROUGE, une farce macabre aspirant, mais en vain, à égaler la griffe d'un Tim Burton et dont les origines historiques et cinématographiques comptent pour bien peu une fois passé le seuil de l'établissement.

Auberge rouge, L' Gérard Krawczyk

Un Manque de contenu abyssal

C' est bien un film du Splendid et, pourtant, presque rien ne fonctionne. (...) leur comique a en premier lieu vieilli. La méchanceté, marque de fabrique maison, ne s'exerce plus qu'envers des victimes désignées. Quant aux acteurs, ils hurlent et gesticulent tant qu'ils peuvent pour masquer un manque de contenu abyssal.

Auberge rouge, L' Gérard Krawczyk

À peine drôle

Assez fidèle à la trame de l'original, le film peine pourtant à lui arriver à la cheville et se réduit à une succession de gags plus ou moins drôles et de numéros d'acteurs sympathiques mais un peu laborieux. À l'arrivée, une gentille comédie, bien loin de la farce macabre d'Autant-Lara.

Auberge rouge, L' Gérard Krawczyk

Indigeste

(Le spectateur) n'est en rien assuré d'éclater de rire aux gags ciselés au bulldozer qui émaillent L'AUBERGE ROUGE, farce indigeste sur laquelle plane le fantôme d'un classique autrement moderne et audacieux en dépit de ses cinquante-six ans d'âge.

Auberge rouge, L' Gérard Krawczyk

Lourd!

Attention, c'est du lourd. (...) Les acteurs ont beau se débattre et gesticuler (surtout un), ils ont fort à faire avec une recherche permanente de grotesque: chaque personnage est une trogne extravagante, chaque plan, une parodie de Bruegel par Uderzo, chaque péripétie (...), surlignée par des effets visuels tonitruants.

Auberge rouge, L' Gérard Krawczyk

L'infolettre de Mediafilm

Pour être tenus informés des sorties de films, toutes plateformes confondues, rien de mieux que l'info-lettre de Mediafilm. Abonnez-vous. C'est gratuit!

CONTACTEZ-NOUS

1340, boulevard St-Joseph Est, Montréal
Québec (Canada) H2J 1M3