É.-U. 2007. Western de Andrew Dominik avec Casey Affleck, Brad Pitt, Sam Rockwell. En 1881, un jeune admirateur du célèbre Jesse James se joint à sa bande de hors-la-loi avant de le trahir. Récit mélancolique et touffu. Durée excessive. Réalisation assurée. Composition visuelle d'une grande beauté. Bons interprètes. (sortie en salle: 19 octobre 2007)
En 1881, un jeune admirateur du célèbre Jesse James se joint à sa bande de hors-la-loi avant de le trahir. Récit mélancolique et touffu. Durée excessive. Réalisation assurée. Composition visuelle d'une grande beauté. Bons interprètes. (sortie en salle: 19 octobre 2007)
Les légendes entourant Jesse James sont aussi nombreuses que ses faits d'armes. L'Australien Andrew Dominik ne cherche pas à réviser l'histoire, ni à nous surprendre d'ailleurs puisque le titre constitue en soi un véritable résumé de l'intrigue. Plutôt, le cinéaste tente d'illustrer le point de vue d'un jeune disciple timoré, dont l'admiration frisant l'idolâtrie se mue en désir meurtrier. Cette proposition, fascinante, est toutefois rapidement abandonnée au profit des personnages secondaires, compagnons du hors-la-loi, dont l'intérêt dramatique apparaît souvent relatif. Autre facteur aggravant: ce western mélancolique et touffu, porté par des images d'une beauté exceptionnelle, souffre d'une durée excessive. Au point où la tension entre les deux hommes, au coeur du film, s'en trouve nettement atténuée. L'ensemble est néanmoins tonifié par des interprètes convaincants, qui semblent adhérer à la vision psychologisante du réalisateur.
Texte : André Lavoie
Jean-Luc Douin - Le Monde
C'est un western lyrique, beau comme un film de Terence Malick, en plus mélancolique, voué au temps dilaté, à l'attente. Un western silencieux sur l'absurde, le trouble, la fascination. Une complainte, rythmée par une voix off. Un poème, un pèlerinage, une poursuite de fantômes.
Jean Roy - L'Humanité
C’est une oeuvre magnifique qui déboule, aussi ample dans la durée que resserrée dans le temps. La reconstitution historique est impressionnante. L’image, de toute beauté dans ses tons ocres (...), respire d’un souffle épique comme chez les maîtres de l’écran large (...). La direction d’acteurs est irréprochable. Voilà du grand cinéma à l’ancienne.
Olivier Bonnard - Télé Ciné Obs
C'est un film étrange et envoûtant, un western poétique (...). La mise en scène est puissante, même si Dominik est parfois au bord de «faire joli». Le film doit aussi beaucoup à ses acteurs: Brad Pitt (...) fait de Jesse James un psychopathe attachant, mais Casey Affleck, dans le rôle de l'inquiétant Robert Ford, réussit l'exploit de lui voler la vedette.
Aurélien Ferenczi - Télérama
La beauté engourdie de l'image et (...) la dilatation du temps dessinent une sorte de fruste paradis perdu. C'est ce parti pris esthétique qui donne au film une ambition, une épaisseur singulières. Et aussi sa distribution : Brad Pitt (...) incarnant un mythe vivant (...) (et) la performance saisissante de Casey Affleck.
Marie-Noëlle Tranchant - Le Figaro Scope
Ni western ni film d'action, ce nouveau film sur Jesse James (...) est une longue et lente ballade qui chante le vieil Ouest et ses aventuriers avec un romantisme noir. (...) Les paysages, les intérieurs jamais léchés, ont quelque chose de brut, de rouillé, de fatigué, qui s'accorde à la mélancolie profonde de Jesse James.
Par : Alexis Laperle, Sherbrooke
Il est coté (4)? Sérieusement c'est au moins (3). Tensions extrêmes entre les personnages. Réalisation très bien maîtrisé. Narration bien utilisé. Photographie superbe de Roger Deakins. Durée un peu trop longue. Interprétations magistrales.
J'attribue à ce film la Cote