É.-U. 2007. Drame sentimental de Mike Newell avec Javier Bardem, Giovanna Mezzogiorno, Benjamin Bratt. La femme qu'il aime éperdument ayant épousé un riche médecin, un modeste employé des postes multiplie les conquêtes en attendant que le destin les réunisse. Luxueuse adaptation du roman de Gabriel Garcia Marquez campé dans la Colombie coloniale de la fin du XIXe siècle. Scénario feuilletonesque. Mise en scène appliquée. Jeu solide de J. Bardem. (sortie en salle: 16 novembre 2007)
La femme qu'il aime éperdument ayant épousé un riche médecin, un modeste employé des postes multiplie les conquêtes en attendant que le destin les réunisse. Luxueuse adaptation du roman de Gabriel Garcia Marquez campé dans la Colombie coloniale de la fin du XIXe siècle. Scénario feuilletonesque. Mise en scène appliquée. Jeu solide de J. Bardem. (sortie en salle: 16 novembre 2007)
Ses admirateurs auront l'occasion de le répéter: les romans de Gabriel Garcia Marquez sont inadaptables. En 1987, Francesco Rosi en avait fourni la preuve en portant à l'écran CHRONIQUE D'UNE MORT ANNONCÉE. LOVE IN THE TIME OF CHOLERA, tiré du best-seller du même nom, leur donne encore raison. Il manque à cette production luxueuse, au charme suranné, la folie douce et insolite de l'écrivain colombien, qui donne tant de couleur à ses récits. Celui-ci est décliné avec conviction dans le luxueux feuilleton que le scénariste Ronald Harwood (THE PIANIST) a remis à Mike Newell (FOUR WEDDINGS AND A FUNERAL). Lequel signe une réalisation au bon goût mesuré, dans laquelle on sent peu la moiteur du Cartagènes colonial, encore moins la présence mystérieuse et oppressante de la mort, apportée par l'épidémie de choléra, trop à l'arrière-plan. En outre, les nombreuses contraintes de production (l'usage de l'anglais par des acteurs latins étant la plus apparente) et la vacillante chimie amoureuse des deux protagonistes alourdissent quelque peu l'ensemble, dominé néanmoins par un Javier Bardem habité.
Texte : Martin Bilodeau
Normand Provencher - Le Soleil
On ne peut (...) s’empêcher de penser que le film aurait pu être plus inspiré, plus sensuel, davantage porteur d’émotions. La plupart du temps, le ton demeure assez froid, l’ambiance plutôt figée, malgré le souffle romanesque de certaines scènes (...). Au plan de l’interprétation, rien à dire sur le jeu de Javier Bardem, d’une attachante naïveté dans la peau d’un Roméo latino.
Marc-André Lussier - La Presse
(...) la formidable histoire d'amour qui se trouve au coeur de cette histoire ne prend jamais vraiment son envol. (...) Le constat est d'autant plus regrettable que Mike Newell a visiblement pris le pari de la sobriété, histoire de miser avant tout sur la force du récit. De surcroît, la distribution, composée d'excellents acteurs, se révèle plutôt inégale.
Martin Bilodeau - Le Devoir
(...) l'esprit de l'écrivain colombien (...) est dans les détails. Dans les micro-incidents insolites, dans la folie douce qui enveloppe l'intrigue, dans les symboles (...). Des éléments qui, de toute évidence, passent (...) par-dessus la tête du scénariste (...), lequel a livré à Newell un feuilleton standardisé avec lequel ce dernier a construit un film joli, luxueux, mais laminé.
Rachel Haller - Ici
Magnifique histoire d’amour, hommage vibrant à la pureté du sentiment qui chez Marquez ne rime jamais avec mièvrerie. (...) Javier Bardem se montre extraordinaire de justesse. Pourtant, on reste sur sa faim. Sans très bien savoir pourquoi. Peut-être parce que la très grande littérature dépasse forcément les limites du plan...
Kevin Laforest - Voir
On peut être charmé ou non par les excès sentimentaux de cette romance épique, qui ne parvient pas toujours à transmettre la complexité et la poésie du roman de García Márquez, mais le film de Newell est (...) une production somptueuse et très riche visuellement, (...) grâce aux luxuriants décors naturels de la Colombie.