Isr. 2007. Drame psychologique de Amos Kollek avec Moshe Ivgy, Ran Danker, Karen Young. À la mort de sa mère, un tireur d'élite de l'armée israélienne se rend à New York pour confronter son père, un poète provocateur qui les avait abandonnés il y a plus de vingt ans. Méditation personnelle sur l'exil, la paternité et le rêve américain. Récit assez touchant, malgré quelques passages moins convaincants. Réalisation compétente. Caméra à l'épaule fébrile. Jeu coloré et habité de M. Ivgy. (sortie en salle: 21 novembre 2008)
À la mort de sa mère, un tireur d'élite de l'armée israélienne se rend à New York pour confronter son père, un poète provocateur qui les avait abandonnés il y a plus de vingt ans. Méditation personnelle sur l'exil, la paternité et le rêve américain. Récit assez touchant, malgré quelques passages moins convaincants. Réalisation compétente. Caméra à l'épaule fébrile. Jeu coloré et habité de M. Ivgy. (sortie en salle: 21 novembre 2008)
Habitué des drames ou comédies de moeurs ancrées dans la réalité new-yorkaise (SUE, FIONA, FAST FOOD FAST WOMEN), Amos Kollek renoue pour la première fois avec ses racines juives dans cette méditation sur l'exil, la paternité et les mirages du rêve américain. S'inspirant en partie de sa propre expérience d'expatrié, Kollek, fils de l'ancien maire de Jérusalem, exprime à travers les propos acerbes du protagoniste ses sentiments contradictoires face à son Israël natal. Le scénario est constitué de deux intrigues parallèles, une en sol américain, l'autre en territoires occupés, qui finissent par converger lors de la confrontation père-fils attendue. Or, celle-ci déçoit par son manque d'intensité et de profondeur. En outre, certains pans de l'intrigue sont insuffisamment développés et le supposé génie que les clients du bar prêtent au poète provocateur ne fera pas l'unanimité parmi les spectateurs du film. Reste une oeuvre éminemment personnelle et sincère, tournée de manière compétente avec une caméra à l'épaule fébrile, rehaussée par le jeu coloré et habité de Moshe Ivgy.
Texte : Louis-Paul Rioux