Can. 2007. Comédie de moeurs de Martin Gero avec Carly Pope, Callum Blue, Diora Baird. L'espace d'une nuit, quatre couples et un trio vivent diverses expériences sexuelles illustrées en six étapes. Exercice coquin teinté de pessimisme. Scénario quelque peu schématique. Réalisation manquant de relief. Jeu plein d'aisance des interprètes. (sortie en salle: 13 juin 2008)
L'espace d'une nuit, quatre couples et un trio vivent diverses expériences sexuelles illustrées en six étapes. Exercice coquin teinté de pessimisme. Scénario quelque peu schématique. Réalisation manquant de relief. Jeu plein d'aisance des interprètes. (sortie en salle: 13 juin 2008)
La controverse politique entourant le projet de loi C-10 sur la censure dans le cinéma canadien offre au premier long métrage de fiction de Martin Gero une publicité inespérée. D'autant plus qu'il s'agit d'une production modeste mettant en vedette une pléiade d'acteurs inconnus. Sous son titre cru se cache une comédie coquine et sans prétentions sur la difficile conciliation entre désir amoureux et pulsions sexuelles. Cultivant une approche ludique, où chaque groupe de personnages évolue en parallèle, ce portrait pessimiste apparaît au final plutôt schématique et sans réelle profondeur. Cela dit, une série de situations cocasses et de dialogues salaces égratignent au passage quelques tabous tenaces. Jouant le plus souvent dans leur simple appareil, les interprètes affichent une aisance et une bonhomie qui contribuent au charme de ce film peu ambitieux, tant sur le plan sociologique que cinématographique.
Texte : André Lavoie
Kevin Laforest - Voir
(...) le film de Gero est (...) prude et conventionnel. (...) JEUNES ADULTES QUI BAISENT n'est (...) qu'une banale comédie romantique, qui pourrait être diffusée intégralement à la télévision un soir de semaine sans faire sourciller qui que ce soit. La réalisation de Gero, au style très sitcom, serait d'ailleurs parfaitement à sa place au petit écran.
François Lévesque - Le Devoir
L'unité de lieu et de temps privilégiée (un décor par segment pour une action se déroulant en une seule soirée) confine JEUNES ADULTES QUI BAISENT à une certaine théâtralité. Peut-être le projet aurait-il profité d'un détour du côté des planches, question de peaufiner le matériel. Et de réfléchir à une mise en scène.
Anabelle Nicoud - La Presse
Le tout est plutôt réussi, et tire, ici et là, un rire (...). Autre réussite: parler de sexe sans tomber dans un abîme de bêtise ou de sexisme, un écueil (...) évité par les créateurs. Visuellement, la (...) réalisation de Martin Gero (...) est toutefois bien sage. Non pas que l’on aurait aimé plus de nudité (...), mais peut-être (...) une photographie moins télévisuelle.