G.-B. 2007. Comédie sentimentale de Julian Jarrold avec Anne Hathaway, James McAvoy, Julie Walters. En 1795, l'histoire d'amour de la jeune écrivaine Jane Austen, modeste fille de pasteur, avec un jeune Irlandais de bonne famille. Agréable extrapolation biographique. Nombreux clins d'oeil à l'oeuvre de l'auteure. Réalisation compétente mais peu imaginative. A. Hathaway gracieuse. (sortie en salle: 3 août 2007)
En 1795, l'histoire d'amour de la jeune écrivaine Jane Austen, modeste fille de pasteur, avec un jeune Irlandais de bonne famille. Agréable extrapolation biographique. Nombreux clins d'oeil à l'oeuvre de l'auteure. Réalisation compétente mais peu imaginative. A. Hathaway gracieuse. (sortie en salle: 3 août 2007)
Partant d'une toute petite anecdote biographique montée en épingle dans la biographie de Jon Spence, Julian Jarrold (KINKY BOOTS) a transformé l'écrivaine Jane Austen («Orgueil et préjugés», «Raison et sentiments») en personnage de roman. Résultat: un jeu de piste pour «janeites», le scénario de BECOMING JANE regorgeant de situations, compromissions et paroles que l'auteure, âgée de 20 ans dans le film, fera ultérieurement vivre ou dire à ses personnages. Pour leur part, les néophytes prendont avec un grain de sel cette agréable et consensuelle comédie romantique en costumes, mise en scène sans grand effort d'imagination et dans laquelle les auteurs effleurent les thèmes chers à la romancière morte à 41 ans en 1817: les systèmes de castes dans la société anglaise rurale sous la Régence, l'intelligence féminine dissimulée, la hiérarchie familiale, etc. Anne Hathaway (THE DEVIL WEARS PRADA) campe l'«héroïne» avec grâce et aplomb, au sein d'une distribution prestigieuse et bien dirigée.
Texte : Martin Bilodeau
Martin Bilodeau - Le Devoir
Le relatif plaisir que procure le film de Jarrold ne réside pas tant dans sa vérité historique (négligeable) que dans son désir de faire de la «vraie» Jane Austen le personnage d’un de ses romans. Ainsi, le scénario de Sarah Williams et Kevin Hood la place dans toutes sortes de situations que l’auteure fera ultérieurement vivre à ses personnages.
Rachel Haller - Ici
On pense naturellement à RAISON ET SENTIMENTS, analogie espérée puisque BECOMING JANE de Julian Jarrold (...) se veut une biographie (très) romancée de la célèbre écrivaine. Mais de là à pousser la comparaison jusqu’à l’adaptation d’Ang Lee, non. (...) BECOMING JANE n’offre rien de plus qu’un divertissement estival porté par le joli minois d’Anne Hathaway.
Michel Defoy - Voir
Réussite sur le plan plastique, BECOMING JANE recrée avec finesse l'époque visitée (la fin du 18e). Costumes, décors et éclairages sont considérés avec un soin qui honore ses créateurs. (...) Gagnera-t-on à connaître l'oeuvre de Jane Austen pour déguster BECOMING JANE? Certainement. Les emprunts aux Sense and Sensibility et autres Pride and Prejudice font partie intégrante de la trame narrative. L'initié s'adonnera avec bonheur à un subtil jeu de piste.