É.-U. 2007. Drame fantastique de David Yates avec Daniel Radcliffe, Emma Watson, Imelda Staunton. Un jeune sorcier crée à son école un mouvement de résistance clandestin pour combattre un être maléfique dont les autorités nient la menace. Adaptation vivante et judicieusement condensée du roman de J.K. Rowling. Tourments de l'adolescence dépeints avec sensibilité. Réalisation vigoureuse et spectaculaire. Interprétation solide. (sortie en salle: 13 juillet 2007)
Un jeune sorcier crée à son école un mouvement de résistance clandestin pour combattre un être maléfique dont les autorités nient la menace. Adaptation vivante et judicieusement condensée du roman de J.K. Rowling. Tourments de l'adolescence dépeints avec sensibilité. Réalisation vigoureuse et spectaculaire. Interprétation solide. (sortie en salle: 13 juillet 2007)
Surtout connu comme réalisateur à la télévision britannique, David Yates livre une adaptation vivante et judicieusement condensée du très verbeux cinquième roman de la série de J.K. Rowling. L'adolescence difficile du héros et ses premiers émois amoureux y sont dépeints avec une belle sensibilité, de même que la révolte qu'il mène avec ses camarades contre une autorité injuste et abusive émanant d'une fonction publique obtuse, savoureusement caricaturée par les auteurs. En outre, la «connexion» involontaire et douloureuse entre Harry et Voldemort est illustrée de façon fort saisissante. Malgré un montage parfois bousculé et la faiblesse de certains enjeux dramatiques, la réalisation s'avère limpide et souvent spectaculaire, grâce à des effets spéciaux efficaces utilisés avec discernement. La distribution est très solide, avec une mention pour Imelda Staunton, parfaite dans le rôle de Dolores Umbridge, onctueuse, terrifiante et toujours de rose criard vêtue.
Texte : Louis-Paul Rioux
Martin Bilodeau - Le Devoir
La réalisation efficace est entièrement au service du texte (...) et très porté sur les dialogues. Si bien que Yates suit la partition plutôt que de l’interpréter, au risque de tourner quelques coins ronds, ce qui survient de façon plus marquée au troisième acte de cette intrigue sur la dissimulation, la manipulation, la démagogie et l’abus de pouvoir.
Thomas Sotinel - Le Monde
(...) l'apprenti sorcier traverse une passe difficile (...) Daniel Radcliffe fait de son mieux pour irradier la rage qui habite son personnage, incapable de trouver sa place en famille ou en société. Parmi les nouvelles venues, Evanna Lynch impressionne beaucoup en Luna Lovegood, la petite sorcière douce et dingue qui allège un peu l'ambiance sans cesse plus pesante de la série.
Alain Lorfèvre - La Libre Belgique
Le talent de David Yates, qui reprend la réalisation, est d’offrir à chacun sa petite minute de gloire, même si dans le combat collectif – point d’orgue attendu de cet épisode – il perd un peu le fil (et nous avec) ou si le fameux baiser entre Harry et Cho est aussi chaleureux que Sévérus Rogue en heure de “colle”.
Manon Dumais - Voir
De l'horrible attaque des Dementors jusqu'au haletant combat final, où apparaîtra, aussi séduisante qu'effrayante, Helena Bonham-Carter en Bellatrix Lestrange, s'enchaînent en une plate mécanique les lassantes et répétitives réunions des jeunes sorciers rebelles. (...) Heureusement, dans cet univers de plus en plus macabre, brille, tout de rose Kennedy vêtue, Imelda Staunton, l'interprète inoubliable de VERA DRAKE, qui s'amuse à coeur joie dans le rôle de Dolores Umbridge.