É.-U. 2007. Drame policier de Scott Frank avec Joseph Gordon-Levitt, Jeff Daniels, Matthew Goode. Un infirme devient à son insu complice de voleurs qui planifient de dévaliser la banque où il est concierge. Récit intimiste aux allures trompeuses de thriller. Intrigue très bien ficelée. Remarquables compositions visuelles. Interprétation sobre et évocatrice de J. Gordon-Levitt. (sortie en salle: 30 mars 2007)
Un infirme devient à son insu complice de voleurs qui planifient de dévaliser la banque où il est concierge. Récit intimiste aux allures trompeuses de thriller. Intrigue très bien ficelée. Remarquables compositions visuelles. Interprétation sobre et évocatrice de J. Gordon-Levitt. (sortie en salle: 30 mars 2007)
À première vue, on croirait avoir affaire à un thriller conventionnel sur fond de cambriolage. Puis, peu à peu, un climat s'installe. De toute évidence, le scénariste Scott Frank (OUT OF SIGHT, MINORITY REPORT, etc.), qui signe ici sa première réalisation, se sert du crime (qui survient au troisième acte) comme prétexte pour forger un récit intimiste où les interactions entre les personnages prennent le dessus. Ainsi, le cinéaste s'attarde longuement sur les troubles moteurs et psychiques avec lesquels le protagoniste s'efforce d'apprendre à vivre. L'intrigue bien ficelée est soutenue par de remarquables compositions visuelles, qui confèrent un caractère sinistre aux champs enneigés du Midwest, théâtre déjà arpenté par FARGO et A SIMPLE PLAN, d'heureuse mémoire. L'interprétation sobre et évocatrice de Joseph Gordon-Levitt couronne à merveille l'ensemble.
Texte : Kevin Laforest
Peter Travers - Rolling Stone
A guy with brain damage, his blind roommate and a bank ripe for robbery. Doesn't sound like much. But wait till you see the spellbinding work that Scott Frank makes of it. If you don't know Frank, he's the screenwriter who crafted two of the best-ever adaptations of Elmore Leonard novels, OUT OF SIGHT and GET SHORTY. Now, in a knockout directing debut, Frank cooks up his own mischief. The web he spins will pull you in. Guaranteed. (...) The psychological underpinnings of the suspense benefit from cinematographer Alar Kivilo's artful blend of light and shadow and from composer James Newton Howard's moody, alluring score. But THE LOOKOUT is Frank's show. He's crafted a haunting and hypnotic film that transcends pulp by creating characters that get under your skin. Frank is a director to watch. More, please, and soon.
Pierre Ranger - Ici
Après avoir subi un important choc crânien lors d’un accident de la route, un jeune homme devient la proie d’une arnaque. Telle se résume la trame narrative de ce long métrage écrit et réalisé par Scott Frank, scénariste de plusieurs films à succès dont OUT OF SIGHT et MINORITY REPORT. À mi-chemin entre le drame humain et le thriller, THE LOOKOUT, qui a été tourné à Winnipeg, ne réussit que trop rarement à émouvoir et à réellement captiver. L’intrigue manque de cohérence. Sans doute aurait-il été souhaitable de développer davantage la psychologie du héros en perte d’autonomie plutôt que le coup monté invraisemblable. Dommage pour Joseph Gordon-Levitt qui, dans le rôle principal, offre néanmoins une prestation vibrante.
Dave Jaffer - Hour
"Lean and effective" might not be the definitive description appended to Scott Frank's Midwestern heist drama THE LOOKOUT, but it is as good a place to start as any since it's also a good description of star Joseph Gordon-Levitt's performance. (…) A stark, efficient wintertime crime drama in the tradition of A SIMPLE PLAN, this heist-flick-turned- character-study is quietly effective. Gordon-Levitt, in making Chris reach for something he can't quite grasp, displays a craftsman's touch, and the rest of the cast, in muted bursts of screen time, also do their jobs well. An exemplar of writerly style and nuance, Frank, a screenwriter famous for adapting Elmore Leonard, has created a heist film that, in being complex by being simple and believable, is as real as this kind of thing is likely to get.
Kevin Laforest - Voir
Le scénario de THE LOOKOUT est particulièrement bien ficelé, voire trop. Par exemple, la règle de Tchekhov voulant qu'on ne mette pas un fusil sur la scène si personne ne va s'en servir est respectée à la lettre. On y retrouve aussi une maîtrise visuelle surprenante pour un premier film, mais s'expliquant par l'apport du directeur photo Alar Kivilo, qui établit une atmosphère lugubre par la façon dont il filme les champs enneigés du Midwest, comme il l'avait fait dans UN SIMPLE PLAN. Reste que la grande force de ce thriller se trouve dans ses personnages, moins marrants que ceux écrits par Elmore Leonard, mais d'autant plus émouvants.
Joe Leydon - Variety