É.-U. 2007. Drame policier de Ridley Scott avec Denzel Washington, Russell Crowe, Josh Brolin. Dans les années 1970 à New York, un policier tente de démanteler l'empire d'un trafiquant de drogue afro-américain. Scénario riche menant habilement deux intrigues parallèles. Milieu interlope dépeint de façon fascinante mais non complaisante. Reconstitution d'époque soignée. Mise en scène vigoureuse. Interprétation de haut vol. (sortie en salle: 2 novembre 2007)
Dans les années 1970 à New York, un policier tente de démanteler l'empire d'un trafiquant de drogue afro-américain. Scénario riche menant habilement deux intrigues parallèles. Milieu interlope dépeint de façon fascinante mais non complaisante. Reconstitution d'époque soignée. Mise en scène vigoureuse. Interprétation de haut vol. (sortie en salle: 2 novembre 2007)
À l'instar du HEAT de Michael Mann, où Robert De Niro et Al Pacino ne se croisaient que brièvement à l'image, Ridley Scott relève le pari de ne montrer ensemble à l'écran les deux acteurs principaux de son film que pendant une dizaine de minutes à peine. On se retrouve ainsi face à deux intrigues parallèles, menées habilement, qui convergent lentement mais sûrement et qui, ce faisant, se renvoient des échos fascinants, le gangster et le policier n'étant pas si différents l'un de l'autre, tout bien considéré. La recréation du New York des années 1970 force l'admiration, tandis que le milieu interlope est dépeint de façon fascinante, sans complaisance, Scott mettant l'emphase sur les conséquences déplorables du trafic de drogue sur les toxicomanes. Ici et là, AMERICAN GANGSTER évoque les classiques du genre (THE GODFATHER, GOODFELLAS). Mais la réalisation vigoureuse de Ridley Scott apporte au film une énergie singulière et personnelle. Tout comme l'interprétation de haut vol de Denzel Washington et Russell Crowe.
Texte : Kevin Laforest
Gérard Delorme - Première
Surprenant de sobriété malgré sa sophistication, GANGSTER AMÉRICAIN se concentre sur le subtil jeu de contrastes et de paradoxes qui, au fil d'un habile montage parallèle, prépare à l'inexorable rencontre (...). La conclusion est d'autant plus satisfaisante qu'elle est vraie. Dans son genre, l'un des meilleurs films de l'année.
Todd McCarthy - Variety
Steven Zaillian's script plausibly lays the story out on parallel tracks, following the two men until they finally meet very late in the game. It's an intelligent, craftsmanlike job that coherently lays out a complicated, multifaceted tale, but also one that serves up genuine intensity and overblown aspects in virtually equal measure, with director Ridley Scott following suit.
Bernard Achour - Télé Ciné Obs
Le film balaie au passage la guerre du Viet-nam, la corruption policière et le début du trafic de cocaïne avec un sens du récit qui harponne l'attention sur près de trois heures. Mais s'il possède énormément de muscle et si l'affrontement entre le héros noir et le flic blanc impressionne, il manque toutefois un peu de souffle et d'émotion.
Martin Gignac - Ici
Entre une habile reconstitution et un attendu choix musical, de nombreuses séquences auraient pu être passées au hachoir. Le récit, solide mais finalement classique, bénéficie toutefois d’une attention privilégiée du scénariste Steven Zaillian (...) qui laisse paraître des pistes de réflexion politiques (drogue et Vietnam), sociales (racisme ambiant) et morales.
Marc Savlov - The Austin Chronicle
Crowe has rarely been better, and the same goes for director Scott, who parallels and then dovetails Lucas' and Roberts' stories with sublime, gritty precision, working up to a magnificent GODFATHER: PART III-style crosscutting sequence that electrifies an already explosive tale.
Marc-André Lussier - La Presse
(...) au-delà de cette réussite sur le plan de la reconstitution, ce drame policier, inspiré de faits réels, repose aussi sur un scénario très habilement construit. (...) Denzel Washington (...) et Russell Crowe (...) offrent (...) des compositions remarquablement nuancées.