É.-U. 2007. Drame policier de Gregory Hoblit avec Ryan Gosling, Anthony Hopkins, Rosamund Pike. Un jeune procureur ambitieux doit trouver des preuves solides pour faire condamner un ingénieur machiavélique qui a tenté de tuer sa femme infidèle. Scénario malin et passablement tordu. Quelques développements plutôt superflus. Réalisation élégante et précise. Interprétation relevée. (sortie en salle: 20 avril 2007)
Un jeune procureur ambitieux doit trouver des preuves solides pour faire condamner un ingénieur machiavélique qui a tenté de tuer sa femme infidèle. Scénario malin et passablement tordu. Quelques développements plutôt superflus. Réalisation élégante et précise. Interprétation relevée. (sortie en salle: 20 avril 2007)
Dans la continuité de PRIMAL FEAR et HART'S WAR, Gregory Hoblit propose une nouvelle intrigue à saveur judiciaire, à la différence qu'ici, l'essentiel de l'action se déroule à l'extérieur du prétoire. De fait, l'accent est mis sur le jeu du chat et de la souris entre l'avocat prétentieux et l'accusé retors. Assez malin et passablement tordu, le scénario tient en haleine, malgré quelques développements superflus amenés de façon plus ou moins convaincante, nommément la liaison amoureuse entre le jeune héros et sa future collègue. La réalisation se fait élégante et précise, quoique l'on ne sente pas toujours suffisamment l'urgence de la situation et le temps réduit dont dispose le procureur piégé, qui met pourtant sa carrière et sa crédibilité en jeu dans cette affaire. Celui-ci est incarné avec énergie et conviction par Ryan Gosling; mais Anthony Hopkins lui vole aisément la vedette dans la peau d'un criminel diabolique - proche cousin du glaçant Hannibal Lecter - auquel le vénérable acteur confère une fausse candeur des plus jouissives.
Texte : Louis-Paul Rioux
Mick LaSalle - San Francisco Chronicle
Written by Daniel Pyne (...) and Glenn Gers, FRACTURE is, first of all, a meticulous piece of construction, in which all the disparate details eventually come together in an ending that surprises and yet seems inevitable. Working within that sure frame, director Gregory Hoblit and actors Anthony Hopkins and Ryan Gosling provide the embellishments, the touches of interest and detail that keep the movie vivid and make it into a superior entertainment. The actors are terrific.
Justin Chang - Variety
An open-and-shut case becomes an elegantly framed battle of wits in FRACTURE, an absorbing legal thriller that can't help but taste like exquisitely reheated leftovers. Meticulously crafted drama has plenty to recommend itself - fair-play crime plotting, Ryan Gosling's skillful performance as a conflicted prosecutor, an unexpectedly droll sense of humor - but is ultimately less concerned with mounting suspense than burdening its protagonist with bogus moral dilemmas. Result is a smooth, proficient but curiously bloodless entertainment (...).
Martin Gignac - Ici
En 1996, le cinéaste Gregory Hoblit accouchait de TERREUR EXTRÊME, un respectable premier film qui tenait en haleine tout en proposant une fin très surprenante. Quelques années plus tard, il offre une nouvelle variation avec FRACTURE. Un procureur de la Couronne voit une affaire lui filer entre les mains lorsque les preuves fondent comme neige sous la pluie. C’est dans le drame juridique que monsieur FRÉQUENCES semble le plus à l’aise. Il dessine habilement des personnages en trois dimensions qui sont hantés par des dilemmes moraux. La mécanique est grosse, mais elle est bien huilée. Et il y a la confrontation toujours satisfaisante entre l’éternel méchant manipulateur Anthony Hopkins et le plus charismatique Ryan Gosling.
Michel Defoy - Voir
Sir Anthony Hopkins, dans la peau du machiavélique Crawford, s'amuse avec Gosling. Le comédien se la joue Hannibal Lecter: sang-froid dérangeant, lueur malsaine dans l'oeil, ton méprisant... un emploi naturel. Dominé et (vraisemblablement) intimidé, Gosling compense en forçant la note. Il surjoue son personnage de kid extrait des couches populaires (...). À sa défense, on soulignera qu'il reprend graduellement du poil de la bête. Cela dit, le face-à-face entre les deux protagonistes, bien qu'inégal, n'en constitue pas moins un ressort narratif fort prenant qui se détend, à la 11e heure, sur un coup de théâtre jouissif. Du genre "rira bien qui rira le dernier". Conclusion honnête pour un suspense de bon calibre.
John Hazelton - Screen Daily
Dramatic thriller FRACTURE has a taut script and an attractive look, but what really elevates it above the genre norm are tasty performances from Anthony Hopkins and Ryan Gosling as, respectively, a clever murderer and the cocky young attorney assigned to put him behind bars. (…)The film is at its best when Hopkins and Gosling are on screen. (…) Director of photography Kramer Morgenthau (…) adds to the package by giving the film a tasteful neo-noir look and making good use of Los Angeles locations including Frank Gehry's photogenic new music centre Disney Hall.