Fr. 2007. Drame de moeurs de Lola Doillon avec Lucie Desclozeaux, Christa Theret, Gaël Tavares. Deux copines inséparables font le pari de perdre leur virginité avant le retour en classe, ce qui engendre des complications imprévues. Approche sans fard mais peu originale d'un moment clé de l'adolescence. Personnages agaçants. Souci de proximité dans la mise en scène. Interprétation spontanée. (sortie en salle: 18 janvier 2008)
Deux copines inséparables font le pari de perdre leur virginité avant le retour en classe, ce qui engendre des complications imprévues. Approche sans fard mais peu originale d'un moment clé de l'adolescence. Personnages agaçants. Souci de proximité dans la mise en scène. Interprétation spontanée. (sortie en salle: 18 janvier 2008)
L'éveil sexuel a souvent été abordé au cinéma (BEAUTIFUL THING, LES ROSEAUX SAUVAGES, WELCOME TO THE DOLLHOUSE, etc.). Le thème de la perte de virginité, bien qu'intemporel et universel, n'est guère plus neuf. Pour son premier long métrage, marivaudage sentimental et, disons-le, très hormonal, Lola Doillon a opté pour une approche sans fard et un cadre serré. Ce choix, qui a souvent réussi à son père Jacques (LA DRÔLESSE, PONETTE), semble a priori judicieux et fait oublier, du moins pour un temps, que l'on chemine en terrain dramatique maintes fois ratissé. Le plus grand défaut du film, et il est de taille, consiste à faire reposer l'essentiel du récit sur les épaules du personnage d'Élodie, dont les tergiversations ont tôt fait d'exaspérer. Peut-être s'agissait-il d'un choix délibéré, mais cet agacement crée rapidement une distance vis-à-vis des personnages, en dépit de la caméra attentive. À cet égard, la réalisation intimiste ne surprend jamais, à l'instar des chassés-croisés sentimentaux des protagonistes. Ceux-ci sont toutefois défendus avec une belle spontanéité.
Texte : François Lévesque
Odile Tremblay - Le Devoir
Film pour adolescents et sur l'adolescence, ET TOI, T'ES SUR QUI? (...) est une oeuvre de promesse, dont le mérite principal repose sur un refus des clichés fleur bleue. (...) Le naturel des scènes à l'école, une fraîcheur, une caméra sans chichis, montrent que Lola Doillon possède un regard d'exigence, à défaut de créer des intrigues inspirantes.
Kevin Laforest - Voir
(...) ce premier long métrage de Lola Doillon (...) n'est ni vulgaire, ni même vraiment une comédie. C'est plutôt un film doux-amer sur la jeunesse, réalisé sobrement (...). Sans être particulièrement profond, émouvant ou mémorable, ET TOI, T'ES SUR QUI? plaira aux amateurs de ce type de cinéma dépouillé, où le naturel prime sur l'efficacité dramatique et les images fortes.
Barbara Théate - Le Journal du dimanche
À travers des situations intimes et des dialogues souvent crus, la jeune femme (Lola Doillon) saisit avec beaucoup de tendresse et d'humour les désarrois des ados face à toutes leurs premières fois. Elle livre un portrait générationnel réaliste et percutant, loin des clichés des sitcoms télés.
Sophie Grassin - Première
Souvent très drôle, extrêmement bien vu, et filmé à la bonne hauteur, c'est-à-dire au plus près qu'un quatuor d'acteurs impeccables, le film n'appartient qu'à Lola. De la bataille de merlans à la fête finale, la réalisatrice ne rate ni une scène ni un plan. Et, entre amoureux transi et hâbleur (...), ne sacrifie pas un seul des personnages.
Cécile Mury - Télérama
(...) Lola Doillon (...) filme avec tact et vivacité la sarabande des gaffes, des tâtonnements et des émotions, le goût de la tchatche et la maladresse des désirs. Drôles, touchants, ses personnages crèvent l'écran, servis par de jeunes comédiens inspirés. Un marivaudage résolument moderne, bourré de charme et de talent.