É.-U. 2007. Drame politique de Gavin Hood avec Jake Gyllenhaal, Reese Witherspoon, Meryl Streep. Les circonstances entourant l'enlèvement par la CIA d'un Américain d'origine égyptienne soupçonné de terrorisme. Éloquente illustration de la controversée politique américaine de «reddition extraordinaire». Scénario bien écrit, aux enjeux bien définis. Traitement trop sage et consensuel. Excellents interprètes. (sortie en salle: 19 octobre 2007)
Les circonstances entourant l'enlèvement par la CIA d'un Américain d'origine égyptienne soupçonné de terrorisme. Éloquente illustration de la controversée politique américaine de «reddition extraordinaire». Scénario bien écrit, aux enjeux bien définis. Traitement trop sage et consensuel. Excellents interprètes. (sortie en salle: 19 octobre 2007)
À travers cette production à l'intrigue menée tambour battant et au montage astucieux, le Sud-Africain Gavin Hood (TSOTSI) illustre les tragiques conséquences de la politique de «reddition extraordinaire» adoptée sous le gouvernement de Bill Clinton et appliquée abusivement par l'administration Bush depuis les attentats du 11 septembre 2001. Cela dit, la force de frappe du film apparaît atténuée par un traitement trop retenu, sage, qui réduit le matériau à un devoir journalistique. L'ensemble se laisse néanmoins voir avec plaisir. Le mérite en revient d'une part au scénario, bien écrit, qui raccorde avec intelligence des destins liés entre eux de manière invisible à la façon du BABEL d'Alejandro Gonzalez Inarritu. D'autre part à l'excellente distribution, au sein de laquelle se distinguent Omar Metwally, crédible et bouleversant en faux coupable, et Meryl Streep, parfaite en suave et tranchante apôtre de la droite républicaine.
Texte : Martin Bilodeau
Normand Provencher - Le Soleil
Avec ce brillant thriller politique, le réalisateur sud-africain Gavin Hood - révélé en 2005 par TSOTSI, lauréat de l’Oscar du meilleur film étranger - fait une entrée remarquée dans le cercle restreint des réalisateurs engagés, capables d’amener le spectateur à réfléchir sur l’état de notre monde, tout en ne sacrifiant rien au spectacle.
Martin Bilodeau - Le Devoir
(...) devant la puissance du sujet, et son potentiel d'agitation, on s'étonne que le film soit réalisé de façon aussi générique et que sa puissance soit si délibérément atténuée. La mise en scène, en effet, paraît trop retenue, trop sage (...) pour qu'un point de vue personnel émerge. De fait, on quitte DÉTENTION SECRÈTE avec cette impression (...) d'avoir vu un film inquiétant mais suspectement «équilibré».
Todd McCarthy - Variety
By underplaying the melodrama in the presumed hope of seeming subtle when Kelley Sane’s script is so baldly melodramatic, the TSOTSI helmer drains the life out of an obviously explosive subject. (...) Even Witherspoon, normally the most spirited of performers (...), can do little but mope around and search for different ways to look worried.
Martin Gignac - Ici
Les intrigues secondaires et plusieurs personnages auraient facilement pu disparaître pour offrir encore plus d’épaisseur aux éléments en place. (...) Le sujet, maintes fois traité (...), demeure sensible. Tout comme la légitimité de torturer un possible criminel (...). Loin du magnifique film dramatique qu’il aurait pu être, DÉTENTION SECRÈTE préfère remplir les attentes sans les dépasser.
Manon Dumais - Voir
Tourné aux États-Unis, en Afrique du Sud et au Maroc, défendu par un casting international incluant des stars américaines et des acteurs étrangers, DÉTENTION SECRÈTE est un thriller politique haletant et solidement ficelé où l'ex-avocat rend compte à quel point le regard des gens a changé depuis le 11 septembre 2001.