Fr. 2007. Drame social de Nadir Moknèche avec Biyouna, Nadia Kaci, Aylin Prandi. À sa sortie de prison, une ancienne magouilleuse algéroise se remémore les évènements qui ont provoqué sa chute. Ambitieux portrait de femme assorti d'un vibrant commentaire social. Approche feuilletonesque heureuse. Mise en scène intelligente et aventureuse. Ardente Biyouna. (sortie en salle: 11 avril 2008)
À sa sortie de prison, une ancienne magouilleuse algéroise se remémore les évènements qui ont provoqué sa chute. Ambitieux portrait de femme assorti d'un vibrant commentaire social. Approche feuilletonesque heureuse. Mise en scène intelligente et aventureuse. Ardente Biyouna. (sortie en salle: 11 avril 2008)
Après le dispersé VIVA LALDJÉRIE, Nadir Moknèche revient en force avec un troisième long métrage qui, comme son prédécesseur, propose un vibrant portrait de femme, miroir d'une Algérie un peu dépassée par ses propres mutations. Maîtrisé, concerté, DÉLICE PALOMA jouit au surplus d'une approche narrative ambitieuse, feuilletonesque, avec force retours en arrière, parfois emboîtés l'un dans l'autre. La mise en scène est elle aussi plus assurée, voire aventureuse. La direction photo, colorée mais naturelle, constitue un autre atout non négligeable du film. Mais plus que tout, la réussite de celui-ci est attribuable à Biyouna (ancienne danseuse dans VIVA LALDJÉRIE), égérie du jeune cinéaste, dont la présence ardente rappelle les compositions à la fois tragiques et robustes d'Anna Magnani (MAMMA ROMA, THE ROSE TATTOO). Du grand art.
Texte : François Lévesque
François Lévesque - Le Devoir
(...) la vibrante Biyouna se donne sans retenue. Amalgame singulier de Mélina Mercouri et d'Anna Magnani, elle partage avec ces dernières des traits taillés, un bagout, une hardiesse teintée de vulnérabilité. (...) c'est avec une fougue inébranlable qu'elle traverse (le) film qui oscille habilement entre la comédie, le drame social et le mélodrame.
Manon Dumais - Voir
Habilement raconté en flash-back par la principale intéressée à sa sortie de prison, le récit, qui aurait quelque avantage à être plus resserré, nous transporte dans une Alger grouillante de vie où la dame maquerelle fait la pluie et le beau temps... (...) un beau portrait de femme atypique s'ouvrant sur l'espoir.
Alexis Champion - Le Journal du dimanche
Sans jamais s'enfoncer dans les clichés, plutôt en allant promener sa caméra de nuit du côté des cabarets (...), Nadir Moknèche aboutit à un film rythmé, francophone et vrai au-delà de la satire, d'une texture et d'une saveur résolument uniques, piochant ses influences aussi bien dans le polar américain que dans la comédie italienne.
Jean Roy - L'Humanité
C’est (...) un film sympathique que nous offre Nadir Moknèche, dans le droit fil de ses deux premiers (...), déjà avec Biyouna. (...) La durée de l’oeuvre n’est pas toujours justifiée et certains comédiens sont peu convaincants, mais, bon, l’ensemble l’emporte sur le détail.
Frédéric Strauss - Télérama
On sent le goût des allégories, la volonté d'envoyer des images fortes de la société algérienne. Mais il y a aussi, chez Nadir Moknèche, une envie de romanesque qui gagne ici de l'ampleur à travers un récit foisonnant et brillamment construit. (...) Biyouna est grandiose.