É.-U. 2007. Drame sentimental de Lajos Koltai avec Claire Danes, Vanessa Redgrave, Patrick Wilson. Ses deux filles à son chevet, une vielle dame mourante se remémore un amour perdu il y a 50 ans, à l'occasion du mariage de sa meilleure amie. Adaptation convenue et bavarde du roman de Susan Minot. Transitions pas toujours heureuses entre le présent et le passé. Réalisation fade avec quelques touches poétiques. Excellente distribution. (sortie en salle: 29 juin 2007)
Ses deux filles à son chevet, une vielle dame mourante se remémore un amour perdu il y a 50 ans, à l'occasion du mariage de sa meilleure amie. Adaptation convenue et bavarde du roman de Susan Minot. Transitions pas toujours heureuses entre le présent et le passé. Réalisation fade avec quelques touches poétiques. Excellente distribution. (sortie en salle: 29 juin 2007)
«Harris était une erreur». C'est là l'une des premières phrases prononcées par la mourante interprétée par Vanessa Redgrave dans EVENING. Hélas, son verdict convient tout autant à ce film languissant, bavard et convenu. Il est délicat d'adapter un roman à l'écran, surtout quand l'auteure, en l'occurrence Susan Minot, s'y emploie personnellement. Si les transitions entre le passé et le présent prenaient dans le livre une dimension psychoaffective, elles deviennent artificielles et pas toujours heureuses dans le film, cassant le rythme et disloquant la narration. De plus, la réalisation s'avère beaucoup trop sage et fade, noyée de surcroît dans une musique sirupeuse à souhait. Lajos Koltai (FATELESS) étant surtout connu pour son travail de directeur photo, sa contribution se perçoit surtout dans quelques touches poétiques qui rappellent à la fois Fellini et Tornatore (avec qui il a collaboré). Mais c'est loin de suffire pour relever le film. En bout de ligne, les seuls compliments qui nous restent à distribuer vont à l'excellente distribution féminine.
Texte : André Caron
Sonia Sarfati - La Presse
Evening de Susan Minot (…) est un roman splendide. Le rythme et le souffle poétique y sont au service d'une histoire pourtant simple, d'émotions limpides (...). Une magie qui fait merveille sur la page mais qui s'imprime plus difficilement sur l'écran. D'où la déception partielle face à l'adaptation qu'en signe le réalisateur (…) Lajos Koltai (…). Une adaptation qui n'est pas dépourvue de qualités (…) mais dont il émane une impression de «mariage forcé» entre la littérature et le cinéma.
André Lavoie - Le Devoir
Sur CRÉPUSCULE flotte une légère «ambiance de chef-d'oeuvre», celle où l'on prend soin de placer des acteurs de renom devant des décors magnifiques en les invitant à livrer des réflexions profondes. (...) mais le film finit par crouler sous le poids d'une mécanique narrative rigide (...) et de scènes oniriques d'une gaucherie digne d'apprentis cinéastes. Avec ses airs «tchékhoviens» (...) et son délicat parfum féministe à la Virginia Woolf, CRÉPUSCULE se présente surtout comme un bel objet cinématographique. Plus décoratif que nécessaire.
Justin Chang - Variety
Pic intends to say something meaningful about the emotional legacy mothers bequeath to their daughters (...). Though well-played by Richardson and (...) Collette, the characters and their sisterly spats feel all too conveniently shaped to reinforce the film's multigenerational themes.
Pierre Ranger - Ici
(...) la mise en scène soignée du cinéaste hongrois interpelle tant par ses plans que par sa direction d’actrices. Vanessa Redgrave et plus particulièrement Mamie Gummer (...) sont épatantes. (...) CRÉPUSCULE, qui évoque tant par son traitement que par l’aspect mélodramatique LES PAGES DE NOTRE AMOUR de Nick Cassavetes, est sans plus un film honnête abordé avec sincérité, mais qui n’est pas à la hauteur du livre duquel il s’inspire.
Jessica Émond-Ferrat - Voir
(...) les scénaristes ont exploré les thèmes universels de l'amour et de la famille dans toute leur complexité, ce que les comédien(ne)s rendent admirablement bien. (...) Des légendaires Vanessa Redgrave et Glenn Close à la nouvelle venue Mamie Gummer (...), chacune d'entre elles crève littéralement l'écran. (...) un récit juste et sensible sur les histoires d'amour qui ne finissent pas toujours bien, et sur ces moments qui peuvent marquer une vie entière.