Can. 2007. Comédie dramatique de Stéphane Lafleur avec Marie-Ginette Guay, Réal Bossé, Gilbert Sicotte. Dans une ville anonyme du Québec, les destins de quatre personnages se croisent peu après qu'un vendeur d'assurances eut disparu sans laisser de traces. Récit profond sur les thèmes de la solitude et de l'apathie. Scénario bien construit enchevêtrant avec élégance des histoires liées de façon quasi subliminale. Dialogues mesurés et révélateurs. Réalisation nuancée. Distribution impeccable. (sortie en salle: 9 novembre 2007)
Dans une ville anonyme du Québec, les destins de quatre personnages se croisent peu après qu'un vendeur d'assurances eut disparu sans laisser de traces. Récit profond sur les thèmes de la solitude et de l'apathie. Scénario bien construit enchevêtrant avec élégance des histoires liées de façon quasi subliminale. Dialogues mesurés et révélateurs. Réalisation nuancée. Distribution impeccable. (sortie en salle: 9 novembre 2007)
Le Québécois Stéphane Lafleur signe ici une première oeuvre originale, profonde, d'une formidable qualité d'écriture. Le pari narratif était d'autant plus risqué que les destins des quatre protagonistes, taillés dans le réel, se frôlent sans se toucher vraiment, le scénario se chargeant de souder leurs solitudes par une multitude de coïncidences quasi subliminales. Ainsi, sous une surface placide, Lafleur parle avec coeur et discrétion de thèmes universels et d'une grande actualité: isolement, résignation, rencontres ratées, communications rompues, etc. Sa réalisation nuancée et précise mise sur le non-dit et la puissance d'évocation du son d'ambiance - lequel est si finement travaillé que les déserts qui servent de décor (autobus, hall d'hôtel, salon de bungalow, brocante, etc.) en paraissent dix fois plus accablants. Au sein d'un quatuor impeccable, composé des solides Fanny Mallette, Réal Bossé et Gilbert Sicotte, la méconnue Marie-Ginette Guay apparaît comme la véritable révélation du film.
Texte : Martin Bilodeau
Odile Tremblay - Le Devoir
Le film est bien tissé mais avec des fils lâches, des trous ici et là, un flou tantôt artistique, tantôt juste flou, d'où d'autres histoires (inexistantes) pourraient surgir. (...) La beauté du film, c'est d'avoir su capter avec finesse et humour des êtres en crise, dont la détresse se répercute sur celle des autres, en une mise en abîme qui culmine sur un vertige.
Malcolm Fraser - Mirror
Boasting a strong cast and a deliberate aesthetic (for which Lafleur is quick to share credit with cinematographer Sara Mishara), CONTINENTAL is an original and oddly inspiring film that deserves to be seen at home and abroad.
Manon Dumais - Voir
Par sa forme épurée, son esthétique austère et ses dialogues d'une simplicité et d'une authenticité désarmantes, CONTINENTAL (...) séduit par son audace stylistique, par l'humanité qui en émane et (...) par l'étonnante maturité de son réalisateur, qui pose un regard sans jugement (...) sur une société où l'on cherche désespérément à communiquer.
Ronnie Scheib - Variety
His four characters, whose stories crisscross without serendipity or fanfare, pursue lives of quiet desperation. Nonetheless, multi-strander boasts considerable humor and a gentle appreciation of individual awkwardness within its larger, absurdist social framework.
Stéphane Defoy - Ciné-Bulles
Privilégiant le plan fixe et le cadre large qui s'allonge au-dessus des têtes des comédiens, proposant des images aux teintes brunâtres que font ressortir des éclairages tirant sur le jaune, Stéphane Lafleur s'inspire du travail d'Ulrich Seidl (...), tant dans la composition picturale de son travail que dans les thématiques abordées.