É.-U. 2007. Thriller de Scott Wiper avec Steve Austin, Vinnie Jones, Christopher Baker. Dix prisonniers doivent lutter à mort dans le contexte d'une émission de télé-réalité diffusée sur Internet. Critique hypocrite de l'exploitation de la violence par les médias. Scénario bancal. Réalisation désordonnée et frénétique. Interprétation primitive. (sortie en salle: 27 avril 2007)
Dix prisonniers doivent lutter à mort dans le contexte d'une émission de télé-réalité diffusée sur Internet. Critique hypocrite de l'exploitation de la violence par les médias. Scénario bancal. Réalisation désordonnée et frénétique. Interprétation primitive. (sortie en salle: 27 avril 2007)
L'exploitation de la violence par les médias n'est pas un fait nouveau. La critique du phénomène non plus. Déjà en 1987, THE RUNNING MAN, avec Arnold Schwarzenegger, portait sur un jeu télévisé sadique où les concurrents devaient tuer ou être tués. THE CONDEMNED reprend le concept et y incorpore des éléments du film japonais BATTLE ROYALE (décor insulaire, dispositifs d'explosion, etc.). Outre un manque flagrant d'originalité, le scénario s'avère des plus hypocrites puisque, sous prétexte de dénoncer l'exploitation de la violence, il propose un spectacle de mort bassement racoleur. Au-delà de ce désolant et affreux paradoxe, les nombreuses scènes d'action du film sont confuses et assommantes. Manifestement, Scott Wiper (A BETTER WAY TO DIE) confond dynamisme et désordre frénétique. L'interprétation, dans l'ensemble, est primitive. En outre, le lutteur Steve «Stone Cold» Austin, dans son premier rôle d'envergure au cinéma, fait preuve de peu de charisme.
Texte : Kevin Laforest
Aleksi K. Lepage - La Presse
CONDAMNÉS de Scott Wiper rappelle immédiatement ROLLERBALL et LE JEU DU DÉFI, ou à l'extrême limite le mariage impossible de LE SHOW TRUMAN et de LE PRÉDATEUR. Mine de rien, ce produit de série B parle des dérapages de l'industrie du divertissement et des heurs et malheurs de cette mystérieuse téléréalité qui égaie nos soirées (...). Ce film est rustre et ne propose, en fin de compte, aucune véritable piste de réflexion, même si (...) il ose timidement faire semblant de poser des questions. Mais fallait-il s'attendre à autre chose qu'une grosse série B bien huilée de la part des gens de la World Wrestling Entertainment?
Michael Rechtshaffen - The Hollywood Reporter
The posters for THE CONDEMED include the tagline "10 People Will Fight. 9 People Will Die. You Get to Watch." They ran out of space before they could include the words " ... and be Bored Silly" by this D-grade RUNNING MAN ripoff (...).
Dennis Harvey - Variety
Chrome-domed Austin (...) gives a glowering, one-note wrestling-machismo performance, barking lines that seldom stray from "F-you" terrain. Jones' soccer-hooligan act has been amusingly over-the-top before (...), but as a more conventional villain here, he's just OK. (...) Pic could use more humor, though it does have scattered unintentional laughs, particularly one late, solemnly admonishing speech about how those producing entertainment need to take responsibility for glorifying violence. Given the film's premise and WWE imprint, one might hope the filmmakers are having an ironic laugh, but no such self-awareness evinces itself in the script or direction. Tech aspects are solid enough.
Michaël Augendre - Ici
À partir d'un tel scénario, Scott Wiper (...) ne pouvait pas apporter grand-chose d’original. Première obligation: ne pas ennuyer le spectateur. Mission (partiellement) réussie. Deuxième obligation: de l’action sanguinolente, de la violence à volonté, des méchants charismatiques (...), un gentil super fort (...). Les ingrédients y sont... Troisième obligation dont on se serait bien passé: la leçon de morale. Qu’on le sache: ce n’est pas bien de filmer des gens en train de s’entretuer, et ce, pour faire de l’argent dans leur sang. (...) Ce discours maladroit, et finalement ambivalent, tire CONDAMNÉS vers le bas (...). Reste un film d’action viril qui n’a pas peur des clichés.
Tim Grierson - Screen Daily
Directed by Scott Wiper, THE CONDEMNED touches upon several hot-button cultural issues: the prevalence of reality programming, the allure of violent spectacles in our society, and the question of moral responsibility in the entertainment industry. Unfortunately, these topics quickly become glib talking points, a way for the film-makers to try to justify their movie's rampant brutality and unbelievable premise. (...) The acting is predictably pedestrian. Steve Austin does not embarrass himself and is a passable action-hero type (...). On a technical level, the action scenes aren't particularly exciting.