Lib. 2007. Comédie de moeurs de Nadine Labaki avec Nadine Labaki, Yasmine Al Masri, Adel Karam. À Beyrouth, les tribulations sentimentales de cinq femmes gravitant autour d'un institut de beauté. Production chaleureuse au style vif et coloré. Scénario croisant plusieurs fils narratifs avec un bonheur inégal. Réalisation adroite. Interprétation savoureuse. (sortie en salle: 28 mars 2008)
À Beyrouth, les tribulations sentimentales de cinq femmes gravitant autour d'un institut de beauté. Production chaleureuse au style vif et coloré. Scénario croisant plusieurs fils narratifs avec un bonheur inégal. Réalisation adroite. Interprétation savoureuse. (sortie en salle: 28 mars 2008)
Sous ses dehors désinvoltes, CARAMEL recèle une multitude d'observations sociologiques très riches. Nadine Labaki a réussi à encapsuler dans son joli premier film la réalité de la société libanaise contemporaine, déchirée entre tradition et modernité, posant son regard bienveillant sur des femmes aux prises avec des problèmes de tous les jours. Toutes sont campées avec assurance et naturel par des comédiennes qui, pour la plupart, sont non professionnelles. Le style vif et coloré de Labaki trouve son équivalent dans la palette privilégiée par le directeur photo, qui rappelle la patine dorée du caramel. Le ton d'ensemble, flottant entre légèreté et gravité, est enrobé d'une bonne couche d'autodérision. On reprochera cependant au scénario d'intégrer de trop nombreux fils narratifs.
Texte : Michel Defoy
Maxime Demers - Le Journal de Montréal
Sous ses airs de comédie sucrée ou bonbon, CARAMEL aborde des thèmes tabous au Liban, comme l’homosexualité, l’adultère, la religion… Mais Labaki le fait avec légèreté et finesse, à travers les discussions animées (et parfois attendrissantes) de ses cinq personnages (...). En résulte un film charmant, séduisant, frais et touchant.
Rachel Haller - Le Devoir
(Le) traitement nuancé comme l'incroyable naturel des actrices, toutes non professionnelles, sauvent (...) le film de ses quelques clichés et autres dérapages sirupeux. Quant à la musique, doux mélange d'Orient et d'Occident, de tradition et de modernité, elle consolide admirablement le pont jeté entre musulmans et chrétiens, conservateurs et libéraux.
Manon Dumais - Voir
Porté par des comédiennes non professionnelles de talent (...), CARAMEL se révèle un joli film lumineux ponctué de moments tantôt cocasses (...), tantôt émouvants (...). En somme, un film tendre, suave et sensuel qui porte bien son titre.
Alain Spira - Paris Match
Variation libanaise du célèbre VÉNUS BEAUTÉ (INSTITUT) de Tonie Marshall, ce joli film croque avec vivacité les portraits d'êtres sans fard malgré le maquillage. La réalisation s'efface devant l'interprétation énergique des comédiennes, qui font que ce caramel est tour à tour, sucré et... amer.
Barbara Théate - Le Journal du dimanche
On trouve dans le film de Nadine Labaki quelque chose de VÉNUS BEAUTÉ (INSTITUT) (...). Il y a aussi de l'Almodovar dans l'univers très coloré du salon, ces portraits de femmes à la fois fortes et fragiles, le ton balançant entre tristesse et drôlerie, les coups d'ongles vernis contre le machisme et l'intolérance. Un caramel d'une jolie douceur.
Olivier de Bruyn - Première
Au petit jeu de la fiction chorale, la cinéaste s'abîme parfois dans les clichés psychologiques et une certaine emphase symbolique. (...) les meilleurs moments de CARAMEL (...) démontrent avec élégance que la cinéaste sait capter les grands touts dans les (faux) petits riens. Inégal, soit, mais prometteur.
Philippe Azoury - Libération
C’est tout un pays qui passe à décoloration, partant toujours du stéréotype pour arriver à faire exister de l’intérieur un personnage. Dommage que la réalisatrice retienne son impertinence en fin de film, de peur sans doute qu’il sorte des codes de la comédie commerciale.