Can. 2007. Comédie de Marc-André Lavoie, Simon Olivier Fecteau avec Emmanuel Bilodeau, Isabelle Blais, Raymond Bouchard. Sur une période de quinze ans, aperçu de la vie des habitants successifs d'un appartement sur le point d'être démoli. Exercice de styles vivant et original sur les thèmes du secret, du mensonge et de la trahison. Scénario manquant parfois de profondeur. Réalisation dynamique, tirant intelligemment profit d'un budget modeste. Interprètes bien dirigés. (sortie en salle: 7 septembre 2007)
Sur une période de quinze ans, aperçu de la vie des habitants successifs d'un appartement sur le point d'être démoli. Exercice de styles vivant et original sur les thèmes du secret, du mensonge et de la trahison. Scénario manquant parfois de profondeur. Réalisation dynamique, tirant intelligemment profit d'un budget modeste. Interprètes bien dirigés. (sortie en salle: 7 septembre 2007)
Marc-André Lavoie et Simon Olivier Fecteau ont réalisé BLUFF avec trois bouts de ficelle, du coeur au ventre et, en tête, une très bonne idée. L'exploitation de celle-ci s'avère d'autant plus réussie que l'économie de la production a été mise au service du sujet. À savoir le secret, mais aussi les mensonges, les impostures, les trahisons, que le scénario décline dans une série de huis clos aux couleurs et tonalités différentes. Le va-et-vient entre chacune des histoires forme un arc dramatique fort et soutenu. Le tournage en caméra numérique confère par ailleurs au film un climat de clandestinité et de voyeurisme en phase avec ses thèmes. Dommage toutefois que le scénario soit ici et là superficiel, que certains dialogues manquent de mordant et que le mystère, dévoilé à la onzième heure, ne soit pas à la hauteur de ce qui l'a précédé. Des bémols que les acteurs, tous très bien dirigés, aident à faire oublier. Emmanuel Bilodeau, Isabelle Blais et Simon Olivier Fecteau brillent tout particulièrement.
Texte : Martin Bilodeau
Normand Provencher - Le Soleil
BLUFF tient du film à sketchs, dans la mesure où les comédiens sont regroupés dans des segments dont le fil directeur est une mystérieuse découverte. (...) Si chaque segment n'est pas de qualité égale, (...) on retiendra l'approche rafraîchissante et originale de la mise en scène.
Marc-André Lussier - La Presse
On trouve (...) dans BLUFF un ton, un sens du rythme, (...) une volonté manifeste de transgresser (...) les règles établies. (...) Les différentes histoires ne sont pas toutes d'égale valeur, mais le sens assassin de la réplique des coscénaristes vient largement compenser pour les mailles (...) plus faibles du récit.
Eddie Cockrell - Variety
While preparing a Montreal house for demolition, an unamed building inspector (...) makes a startling discovery at the the bottom of the kitchen trap. (...) Meanwhile, pic goes back in time to reveal, via sprightly montage, the flat's previous tenants.
Martin Bilodeau - Le Devoir
Le film n'est pas d'une grande profondeur et le mystère (...) perd en chemin un peu de sa force. (...) Qu'à cela ne tienne, l'exercice de style compense largement ces faiblesses. Polar, suspense, comédie romantique, les auteurs se sont en effet amusés à jouer sur les genres, les tonalités, bien que l'ensemble soit d'une surprenante unité.
Kevin Laforest - Voir
(...) le "couple créatif" (Lavoie-Fecteau) s'efforce (...) de donner une unité formelle à l'ensemble. Ceci est (...) évident dans le montage, qui croise habilement les différentes trames. (...) On peut regretter la facture visuelle plus ou moins soignée, attribuable au budget modeste, mais ceci n'enlève rien aux nombreux gags réussis et aux réjouissantes performances des comédiens.