L’AVIS DE MEDIAFILM

Tout, dans ce film hybride, sent la contrefaçon. Du scénario d'un simplisme confondant à la musique tonitruante amalgamant les thèmes principaux d'ALIEN et de PREDATOR, en passant par les clins d'oeil à ALIENS. De fait, ce dernier titre semble avoir servi de modèle aux deux réalisateurs, des frères surtout connus en tant que spécialistes des effets spéciaux (300, FANTASTIC FOUR: RISE OF THE SILVER SURFER), qui clonent ici le personnage de Ripley, immortalisé par Sigourney Weaver, en une jeune femme soldat fuyant avec son fils aux commandes d'un tank. Plutôt que de régurgiter du déjà-vu, les frères Strause auraient dû travailler leur mise en scène, particulièrement confuse dans les séquences d'action. Ils se contentent d'accumuler les effets tapageurs dans un enchaînement de courtes scènes de carnage dont la violence et la complaisance vont en s'accroissant. Aux prises avec des personnages squelettiques aux répliques insensées, les interprètes se replient dans la routine.

Texte : André Caron