Fr. 2007. Comédie satirique de Jan Kounen avec Jean Dujardin, Jocelyn Quivrin, Patrick Mille. Un rédacteur publicitaire riche, cynique et cocaïnomane se remet en question à la suite d'une rupture amoureuse et d'un revers professionnel. Adaptation délirante et éclatée du roman de Frédéric Beigbeder. Charge corrosive contre le milieu de la publicité. Une certaine complaisance dans la démarche. Réalisation inventive et frénétique. J. Dujardin parfait en alter ego de Beigbeder. (sortie en salle: 6 juin 2008)
Un rédacteur publicitaire riche, cynique et cocaïnomane se remet en question à la suite d'une rupture amoureuse et d'un revers professionnel. Adaptation délirante et éclatée du roman de Frédéric Beigbeder. Charge corrosive contre le milieu de la publicité. Une certaine complaisance dans la démarche. Réalisation inventive et frénétique. J. Dujardin parfait en alter ego de Beigbeder. (sortie en salle: 6 juin 2008)
Pour porter à l'écran le roman à succès de Frédéric Beigbeder, Jan Kounen (DOBERMANN) était le parfait candidat. Lui-même fils de pub, il a en effet su trouver des équivalents visuels saisissants à la charge corrosive contre le milieu de la publicité et aux formules-chocs du repenti de cette puissante machine à surconsommer. Et ce, en parodiant volontiers les aspects clinquants et artificiels des spots publicitaires, au moyen d'amusantes références cinématographiques, notamment à FIGHT CLUB et à l'oeuvre du regretté Stanley Kubrick. Il en résulte une oeuvre frénétique, délirante, kaléidoscopique, en phase avec le scénario éclaté, lequel prend de judicieuses libertés avec le roman original. Cela dit, la dénonciation du monde frelaté et suffisant de la pub semble déjà datée et l'exercice en lui-même n'évite pas toujours la complaisance. Jean Dujardin incarne avec aisance l'alter ego de Beigbeder, entouré d'une solide équipe d'interprètes.
Texte : Louis-Paul Rioux
Odile Tremblay - Le Devoir
Proche de FIGHT CLUB mais en moins habile, 99 FRANCS est porté par le charisme et la séduction de Jean Dujardin, vrai clone de Beigbeder, en mode survolté. L'interprète de BRICE DE NICE relève le défi haut la main d'être cet Octave à la fois séduisant, imbuvable et attendrissant.
Manon Dumais - Voir
Nous bombardant constamment d'info, à l'instar des pubs (...), 99 F épouse tantôt la forme de pubs marquantes des années 80 et 90 (...), tantôt l'esthétique de films ayant marqué l'imaginaire du personnage qui se fait son cinéma. (...) Devant autant de bruit et de fureur, le spectateur sortira K.-O. de la projection.
Aurélien Ferenczi - Télérama
Jan Kounen n'a jamais fait dans la dentelle, il a encore une fois la main lourde, incapable de doser la vulgarité (surabondante), l'excès (étriqué), voire la pensée (vacillante). Cracher dans la soupe est un art: Frédéric Beigbeder y a excellé; Jan Kounen est moins adroit, encore fasciné par ce qu'il dénonce.
Marie-Noëlle Tranchant - Le Figaro Scope
Avec (...) son air d’arrogance blasée, Jean Dujardin fait une fois de plus une composition réjouissante. (...) Jan Kounen signe une comédie satirique bien rythmée du monde de la pub et de ses artifices. Malgré la noirceur finale, le film reste plus amusant que vraiment virulent, mais il y a de bonnes trouvailles et on ne s’ennuie pas.
Éric Libiot - L'Express
Kounen s'amuse des codes du récit, nourrit son histoire de digressions souriantes, truffe son scénario de références à des marques, jusqu'à faire de son film un produit. Mais qu'il présente avec un gros clin d'oeil. Comme s'il mariait, avec 99 FRANCS, un discours et la critique du discours, une méthode et la critique de la méthode. Très réjouissant.