É.-U. 2007. Drame policier de Jon Avnet avec Al Pacino, Alicia Witt, Leelee Sobieski. Un expert en psychiatrie criminelle n'a que 88 minutes pour découvrir l'identité d'un menaçant meurtrier qui imite les crimes d'un tueur en série sur le point d'être exécuté. Scénario invraisemblable au dénouement ridicule. Exploitation molle et peu crédible de la narration en temps réel. Réalisation compétente, générant quelques moments de tension efficaces. A. Pacino énergique et habité. (sortie en salle: 18 avril 2008)
Un expert en psychiatrie criminelle n'a que 88 minutes pour découvrir l'identité d'un menaçant meurtrier qui imite les crimes d'un tueur en série sur le point d'être exécuté. Scénario invraisemblable au dénouement ridicule. Exploitation molle et peu crédible de la narration en temps réel. Réalisation compétente, générant quelques moments de tension efficaces. A. Pacino énergique et habité. (sortie en salle: 18 avril 2008)
Cette énième histoire de tueur en série sadique et machiavélique a toutefois la particularité de se dérouler en temps réel (pour être plus précis, à partir de la scène de l'appel du criminel signant l'arrêt de mort du protagoniste). Or, ce procédé narratif, popularisé récemment dans la captivante série télévisée 24, est ici exploité de façon plutôt molle et pas toujours crédible. Au surplus, le scénario accumule les invraisemblances et les pistes foireuses, pour se conclure sur un dénouement d'un ridicule achevé. Parfois racoleuse, la réalisation de Jon Avnet (FRIED GREEN TOMATOES, RED CORNER) s'avère néanmoins compétente, générant quelques moments de tension assez efficaces. Énergique, habité, Al Pacino sait communiquer la paranoïa de son personnage de playboy vieillissant à la coiffure pourtant risible. Cependant, ses partenaires féminines ne sont pas au meilleur de leur forme, sauf peut-être Amy Brenneman, touchante dans le rôle de la fidèle secrétaire et assistante du héros.
Texte : Louis-Paul Rioux
André Lavoie - Le Devoir
88 MINUTES aligne les secrets supposément sulfureux (...), martelés entre coups de fil et coups de fusil. Personne ne s'offusquerait des invraisemblances et autres révélations inutiles si Jon Avnet nous servait le tout à vitesse supérieure, ce qui aurait gommé le psychologisme primaire et un jeu d'interprètes à l'abandon.
Barbara Théate - Le Journal du dimanche
Le scénario tient en une ligne, les rebondissements tombent tous à plat, la scène finale est franchement ringarde... Rien à sauver (...) dans ce polar raté aux accents mélos, nanar ennuyeux et vaseux. Même Al Pacino ne relève pas le niveau.
Gérard Delorme - Première
Las, les accidents, les explosions et les péripéties répétées n'arrivent pas à sauver ce mauvais mélo. L'ambiguïté ne fonctionne pas, l'urgence est inexistante, et les acteurs se gâchent dans des rôles caricaturaux.
Gilles Renaud - Libération
88 MINUTES correspond très exactement à ce à quoi on s'attend. En pire. (...) Commence alors (...) pour l'infortuné spectateur, un véritable chemin de croix où les aberrations s'entassent (...) sur une intrigue d'une indicible bêtise.
Dominique Baudin - Le Figaro Scope
Dans l’ombre envahissante du SILENCE DES AGNEAUX, Jon Avnet tente une récidive originale. Mais à l’instar de son serial killer, il ne fait qu’une pâle parodie d’un genre trop visité. Le plus souvent, on frise le ridicule avant de sombrer dans la lassitude.