Fr. 2007. Drame psychologique de Jalil Lespert avec Lubna Azabal, Benoît Magimel, Bérangère Allaux. À la veille de Noël, une prostituée désoeuvrée, à qui on interdit de voir son fils placé en famille d'accueil, multiplie les rencontres fortuites. Oeuvre un peu maniérée, presque entièrement tournée en plans rapprochés et caméra à l'épaule. Situations convenues autour d'un quatuor de personnages à peine esquissés. Structure fragile. Bons interprètes. (sortie en salle: 1 août 2008)
À la veille de Noël, une prostituée désoeuvrée, à qui on interdit de voir son fils placé en famille d'accueil, multiplie les rencontres fortuites. Oeuvre un peu maniérée, presque entièrement tournée en plans rapprochés et caméra à l'épaule. Situations convenues autour d'un quatuor de personnages à peine esquissés. Structure fragile. Bons interprètes. (sortie en salle: 1 août 2008)
Plusieurs premiers films se ressemblent, se rassemblent et s'égarent avec la régularité d'un métronome. Celui du comédien Jalil Lespert (RESSOURCES HUMAINES, LE PETIT LIEUTENANT) ne fait pas exception à la régle et s'enlise dans les thèmes de l'errance et du vague à l'âme, mais sans rien de neuf à l'horizon. Reposant sur une structure fragile qui pourrait s'apparenter au free jazz, le scénario développe des situations convenues autour d'un quatuor de personnages à peine esquissés, marqués par un traumatisme familial qui les rend tous colériques, frénétiques et instables. Cette approche psychologique artificielle est mise en relief par une réalisation un peu maniérée, reposant presque entièrement sur des plans rapprochés ou des gros plans tournés caméra à l'épaule. Ce procédé finit par lasser, d'autant plus que les personnages, pourtant défendus par de bons interprètes, ne sont pas très attachants.
Texte : André Caron