Suis. 2006. Drame psychologique de Fredi M. Murer avec Teo Gheorghiu, Fabrizio Borsani, Julika Jenkins. Un garçon surdoué, à la fois pour le piano et les mathématiques, tente de résister aux pressions de ses ambitieux parents. Récit à la fois réaliste et onirique sur les difficultés des enfants prodiges. Enjeux dramatiques dispersés. Réalisation appliquée. Interprétation convaincante. (sortie en salle: 8 juin 2007)
Un garçon surdoué, à la fois pour le piano et les mathématiques, tente de résister aux pressions de ses ambitieux parents. Récit à la fois réaliste et onirique sur les difficultés des enfants prodiges. Enjeux dramatiques dispersés. Réalisation appliquée. Interprétation convaincante. (sortie en salle: 8 juin 2007)
Plaidoyer pour une enfance épargnée par la dictature de la performance, VITUS illustre le chemin tortueux d'un garçon dont les talents, prodigieux, le marginalisent douloureusement. À ce titre, son parcours est semé d'embûches très réalistes, dont les parents sont souvent la source. Cela dit, son existence est également ponctuée de moments de grâce dignes d'une fable fantaisiste, comme cette irrépressible envie de voler, pour laquelle le cinéaste reconnaît s'être inspiré de l'univers de Saint-Exupéry. Le récit se divise en deux époques distinctes de la vie du garçon (interprété par deux jeunes acteurs au jeu très convaincant) et fourmille d'épisodes cocasses, dont certains frôlent l'absurde. Même si les enjeux dramatiques sont parfois dispersés, le film, mis en scène de manière appliquée, dépeint avec justesse le combat du petit génie pour son droit à une vie normale. Il s'agit par ailleurs du film le plus accessible et le plus optimiste du réalisateur suisse-allemand Fredi M. Murer (VOLLMOND).
Texte : André Lavoie
Martin Gignac - Ici
Le tout débute comme une magnifique sonate peuplée des airs de Bach, de Liszt et de Mozart. (...) Avec, en prime, une interprétation juste dominée par deux gamins à la présence enveloppante et un Bruno Ganz réconfortant. (...) Tout comme Icare avant lui, Murer touche les cieux dans la première partie de sa dernière production avant de piquer du nez et de s'écraser. Peut-être aurait-il dû faire comme Schubert et laisser sa symphonie inachevée.
Michel Defoy - Voir
Déployant des trésors de charme et de fantaisie, VITUS flirte avec les codes du mélo, mais sans jamais tomber dans le piège du sentimentalisme. Pas de doute possible: le film présente l'enfance à travers l'objectif d'un sexagénaire qui a conservé le sens de l'émerveillement propre à cet âge d'or. (...) Bien épaulés par Ganz, les deux jeunes comédiens qui interprètent Vitus enfant (...) et adolescent (...) offrent une performance dans la note.
Kirk Honeycutt - The Hollywood Reporter
Although a tad sentimental, VITUS is charming and smart in how it deals with its fascinating central character, a very young child prodigy, and the problems he experiences because of his overheated brain power. (...) directed by Murer, VITUS ably mixes the comic and dramatic situations arising from this story. A fine cast, even in smaller roles, is alert to all the subtle possibilities in the intriguing story.
Vincent Adatte - L'Express (Suisse)
Baigné de musique, VITUS développe son argument en trois mouvements: le premier, des parents (...) découvrent que leur bambin de six ans a reçu des dons extraordinaires. (...) Le second mouvement a des accents moins idylliques. (...) Dans le troisième mouvement, Vitus va trouver le moyen de (...) redevenir un enfant comme les autres (...). On n'en dira pas plus, sinon que ce conte poétique finit bien… Dans l'intervalle, le spectateur aura découvert l'un des films les plus justes, l'un des plus sensibles aussi, qui ait jamais été réalisé sur le thème de l'enfance.
Daniel Grivel - Ciné-Feuilles
Comte tenu du contexte musical du film, on pourrait parler de l'art de la fugue. Et VITUS n'est d'ailleurs pas sans rappeler LES PETITES FUGUES, avec ses envols, ses émois tendres, ses moments poétiques (...). On pense aussi à BIG, à son côté conte de fées. Réalisation classique et soignée, (...) distribution judicieuse: ne boudons pas notre plaisir.