L’AVIS DE MEDIAFILM

Ce premier long métrage d'Ann Arson, qui a pour héroïne une journaliste trentenaire aux prises avec le dilemme de la maternité, n'est pas sans rappeler MAMAN LAST CALL. Il s'inscrit toutefois en faux contre les gros traits d'humour forcés propres à l'adaptation du roman de Nathalie Petrowski. De fait, TOUS LES AUTRES, SAUF MOI illustre avec finesse et légèreté les joies de la maternité, inévitablement jumelées aux difficultés de concilier famille et travail. Bien que modeste, la réalisation est rendue vivante grâce à une caméra tantôt discrète, tantôt inquisitrice. Par ailleurs, d'amusants flash-back illustrant l'enfance de l'héroïne, ainsi que quelques apparitions imaginaires de sa mère, pimentent le récit et mettent en évidence les contradictions du personnage. Fortement autobiographique, le film repose principalement sur des dialogues savoureux, qui témoignent du sens d'observation et d'autodérision de la cinéaste. Dans son premier rôle à l'écran, Ann Arson s'avère craquante.

Texte : Manon Dumais