É.-U. 2006. Drame sentimental de John Curran avec Naomi Watts, Edward Norton, Toby Jones. En 1925, un médecin anglais accepte un poste dans un village chinois décimé par le choléra afin d'éprouver son épouse infidèle forcée de l'accompagner. Adaptation sobre et soignée d'un roman de W. Somerset Maugham. Évocation minimaliste mais puissante des clivages culturels et sexuels. Réalisation classique. E. Norton remarquable. (sortie en salle: 29 décembre 2006)
En 1925, un médecin anglais accepte un poste dans un village chinois décimé par le choléra afin d'éprouver son épouse infidèle forcée de l'accompagner. Adaptation sobre et soignée d'un roman de W. Somerset Maugham. Évocation minimaliste mais puissante des clivages culturels et sexuels. Réalisation classique. E. Norton remarquable. (sortie en salle: 29 décembre 2006)
Après avoir évoqué les déboires conjugaux de ses contemporains dans WE DON'T LIVE HERE ANYMORE, l'Américain John Curran raconte dans THE PAINTED VEIL la détresse d'un couple anglais dans une Chine sur le point de se libérer du joug colonial. Tirée d'un roman de W. Somerset Maugham, son histoire, d'une grande universalité, évoque avec puissance, quoique de façon minimaliste, certains clivages culturels et sexuels de l'époque et, à des degrés moindres, d'aujourd'hui. Ses deux héros sont des paradoxes vivants. Elle, banale fille à marier, est une figure bovarienne très moderne. Lui, scientifique à l'affût du progrès, défend au contraire des valeurs conservatrices. Dans sa réalisation classique, Curran exploite habilement le tiraillement entre ces deux postures. Cela dit, THE PAINTED VEIL est avant tout un film d'acteurs. À preuve: Naomi Watts et Edward Norton l'ont eux-mêmes produit. La première est crédible et touchante en épouse rejetée, qui se découvre en s'ouvrant aux autres. Le second est remarquable en époux écartelé entre l'amour et la colère.
Texte : Martin Bilodeau
Carina Chocano - Los Angeles Times
(…) it's hard to see this lush and stately adaptation, shot in China by Stuart Dryburgh (…) and scored by Alexandre Desplat, as anything other than a missed opportunity for some prime psychological spelunking into the dark regions of the soul (…). THE PAINTED VEIL has all the elements in place to be a great epic, but it fails to connect, to paraphrase Maugham's contemporary E.M. Forster, the prose with the passion. It's impeccable, but leaves you cold.
Kirk Honeycutt - The Hollywood Reporter
Todd McCarthy - Variety
Peter Travers - Rolling Stone
Jérôme Delgado - Voir
La réalisation de Curran est honnête, sans plus. La première partie propose un joli quiproquo temporel, dont on ne sait trop où le présent se situe. Plus classique, la seconde partie se présente toute en contrastes, opposant les robes colorées de Kitty et son rôle de plus en plus actif à un environnement gris et à la froideur de son mari. C'est dans le jeu des acteurs, principaux et secondaires, que l'on trouve plaisir à voir ce film. Norton est particulièrement habile dans ce rôle plutôt taciturne, presque abominable.
Steven Rosen - Screen Daily