Can. 2006. Drame de Noël Mitrani avec Laurent Lucas, Pierre-Luc Brillant, Emmanuel Bilodeau. Ruiné et solitaire, un ex-footballeur français devenu cambrioleur à Montréal accepte de commettre un meurtre en échange d'une forte somme. Fascinante méditation spleenétique sur le deuil et le renoncement. Quelques développements forcés. Réalisation modeste, attentive au climat. Interprétation retenue. (sortie en salle: 19 janvier 2007)
Ruiné et solitaire, un ex-footballeur français devenu cambrioleur à Montréal accepte de commettre un meurtre en échange d'une forte somme. Fascinante méditation spleenétique sur le deuil et le renoncement. Quelques développements forcés. Réalisation modeste, attentive au climat. Interprétation retenue. (sortie en salle: 19 janvier 2007)
Cette méditation spleenétique sur le deuil et le renoncement semble issue de deux mondes. Soit l'Amérique du Nord, pour les paysages urbains enneigés et les codes du western moderne qu'elle exploite (on pense à Jarmush). Et l'Europe, ce dont atteste sa narration décalée et sa grammaire hachée menu selon l'usage de la Nouvelle Vague. Résultat: un exercice de style à la fois familier et exotique, tourné avec trois bouts de ficelle, qui révèle la signature singulière du Néo-Québécois Noël Mitrani. D'entrée de jeu, le scénario signale, sans le dire explicitement, que l'action se partage entre l'éveil et le sommeil. Cela dit, au mitant du film, Mitrani a déjà épuisé tout son crédit, et le récit s'étiole. Quelques développements forcés plus loin, on se prend à étudier, comme pour passer le temps, le parti pris de la mise en scène, modeste, inductrice d'un climat insolite, hostile aux gros plans et à la lumière du soleil. Non sans continuer à admirer Laurent Lucas (LEMMING), un grand acteur qui possède un masque intense et mystérieux rappelant celui d'un Charles Bronson.
Texte : Martin Bilodeau
Michel Defoy - Voir
Projet développé avec un budget minceur, SUR LA TRACE D'IGOR RIZZI a été écrit, réalisé et produit par Noël Mitrani. Le récit met en scène les tribulations de Jean-Marc Thomas (excellent Laurent Lucas), un ex-footballeur vedette venu au Québec chasser le souvenir d'un amour perdu. Malgré son propos assez sombre, IGOR RIZZI est traversé par de subtils traits humoristiques, et ses protagonistes, bien que vivant de petits boulots sales, ne sont pas foncièrement mauvais. "Comme je le dis souvent, c'est un film dramatique, mais pas dramatisant, explique Mitrani.
Manon Dumais - Voir
David Nusair - Reel Film Reviews
(…) because Mitrani never gives the viewer a single reason to care about Jean-Marc's plight, the majority of SUR LA TRACE D'IGOR RIZZI remains thoroughly interminable and flat-out dull. That (Laurent) Lucas - ordinarily a personable and charismatic presence - delivers an inaccessible, completely closed-off performance certainly doesn't help matters, nor does Mitrani's choice to infuse the movie with a distinctly low-rent visual style that's unusually unpleasant.
Magdaline Boutros - L'Express
Anabelle Nicoud - La Presse