É.-U. 2006. Drame psychologique de Sylvester Stallone avec Sylvester Stallone, Burt Young, Geraldine Hugues. Rendu dans la cinquantaine, un ex-champion du monde de boxe poids lourd se laisse convaincre de remonter dans le ring afin d'y affronter l'actuel détenteur du titre. Pèlerinage sentimental maladroit convoquant le souvenir glorieux du premier Rocky. Récit sincère, d'une naïveté assumée. Réalisation rudimentaire mais compétente. Excellente G. Hugues. (sortie en salle: 20 décembre 2006)
Rendu dans la cinquantaine, un ex-champion du monde de boxe poids lourd se laisse convaincre de remonter dans le ring afin d'y affronter l'actuel détenteur du titre. Pèlerinage sentimental maladroit convoquant le souvenir glorieux du premier Rocky. Récit sincère, d'une naïveté assumée. Réalisation rudimentaire mais compétente. Excellente G. Hugues. (sortie en salle: 20 décembre 2006)
Après quatre suites indignes du ROCKY original, Sylvester Stallone s'offre un retour aux sources sincère mais maladroit, convoquant le souvenir du film modeste et fiévreux qu'il avait porté à bout de bras jusqu'au podium des Oscars, en 1976. Hélas, cette histoire, touchante et plutôt bien racontée, d'un homme revenu à la case départ et incapable de boucler la boucle, se transforme à mi-parcours en drame de la dernière chance opposant de façon manichéenne les valeurs de deux mondes: celui, artisanal et humble, de l'athlète né, et celui, industriel et arrogant, du boxeur de carrière. La démonstration est lourde et peu crédible, d'autant que plusieurs avenues dramatiques, amorcées dans la première partie, ont été sacrifiées pour son bénéfice: la relation conflictuelle de Rocky avec son fils, par exemple, ou l'affection paternaliste du boxeur pour une jeune mère célibataire, campée avec un naturel confondant par Geraldine Hugues. Par ailleurs, la mise en scène un brin archaïque de Stallone collectionne les idées visuelles fortes, mais celles-ci sont rapidement mises K.-O. par la musique de Bill Conti.
Texte : Martin Bilodeau
Michaël Augendre - Ici
Évidemment, Stallone n'est pas John Huston (et son sublime FAT CITY), mais il maîtrise tellement son personnage qu'il donne à son film un aspect touchant et sincère. En tant qu'acteur, il est Rocky (...). Un Rocky de 60 ans. Il connaît son personnage par coeur et offre par là même une excellente prestation. Comme on aime ce Rocky, on oubliera les ficelles autant que le scénario improbable. C'est magnifique, la nostalgie! Elle est capable à elle seule de nous faire oublier les défauts d'un film.
Kevin Laforest - Voir
(…) on s'attendait à ce que ce sixième épisode des aventures de l'étalon italien soit ridicule, ce qu'il est un peu. On s'attendait à ce que le film carbure à la nostalgie, ce qui est résolument le cas. Ce à quoi on ne s'attendait pas, c'était à ce que ROCKY BALBOA soit un film aussi sincère et touchant. (…) conscient que ses jours de gloire sont passés et que plus personne ne croit vraiment en lui, mais avec ROCKY BALBOA, clairement un film personnel, (Stallone) prouve qu'il est toujours debout et prêt à affronter les projecteurs, au risque de se casser la gueule. Il faut au moins admirer cela, malgré les quelques maladresses du film. Sans oublier le plaisir inépuisable de voir Rocky s'entraîner dans un montage au rythme du classique thème de Bill Conti!
David Edelstein - New York Magazine
(...) In the sixth Rocky film, ROCKY BALBOA, old Sylvester Stallone tries to prove he’s still vital by making a movie about old Rocky trying to prove he’s still vital. Stallone might be a pathetic figure, but he sure is cunning when it comes to using that pathos to generate sympathy.
Michael Rechtshaffen - The Hollywood Reporter
(...) 30 years after the Italian Stallion came out swinging, Sylvester Stallone has returned to Rocky's humble roots with an unplugged edition that emerges as one of this season's more pleasant surprises. (...) ROCKY BALBOA (...) defies all expectations with a low-key, technically stripped-down production that really does come close to capturing the heart and soul of the original. (...) Passing on studio sets in favor of actual locations with extensive handheld camerawork (incorporating both 35mm and high-def film), Stallone reconnects with a lot of what made the character so endearing in the first place.
Brent Simon - Screen Daily
In a rather savvy and smartly structured screenplay, Stallone deftly captures the awkwardness of Rocky’s relationship with his son (…). Shot chiefly, like the other films in the series, in Philadelphia, ROCKY BALBOA exudes a working class grittiness that further enables its story. While not a reinvention of the wheel, the boxing sequences are extremely well done (...). The angles and lighting are just right, and not a Hollywood put-on, like too many sports films. Directorially, only a few affected colour bleeds and slow-motion montage fades mar what is otherwise a highly credible and surprisingly poignant tale of life’s hard knocks and one man’s continual response to them. Underscoring the film’s inspirational emotional appeal is an end credit sequence reprisal of composer Bill Conti’s legendary theme.