Fr. 2006. Drame de Laurent Salgues avec Makena Diop, Fatou Tall-Salgues, Rasmane Ouedraogo. Éprouvé par un drame récent, un paysan nigérien se rend au Burkina Faso pour travailler dans une mine d'or artisanale. Récit minimaliste, subtil, contemplatif. Manque de puissance dramatique. Images d'une envoûtante beauté. Rythme lent. Réalisation épurée privilégiant les plans fixes. Interprétation sentie. (sortie en salle: 18 mai 2007)
Éprouvé par un drame récent, un paysan nigérien se rend au Burkina Faso pour travailler dans une mine d'or artisanale. Récit minimaliste, subtil, contemplatif. Manque de puissance dramatique. Images d'une envoûtante beauté. Rythme lent. Réalisation épurée privilégiant les plans fixes. Interprétation sentie. (sortie en salle: 18 mai 2007)
Pour son premier long métrage, le Français Laurent Salgues suit les traces des maîtres du cinéma africain, dont Souleymane Cissé (YEELEN) et Idrissa Ouedraogo (TILAÏ). Comme eux, il met en scène avec beaucoup d'économie un récit minimaliste mais riche en notations critiques sur l'état du continent noir, dans lequel se succèdent sur un rythme lent, dans un mode contemplatif, des images d'une envoûtante beauté, aux cadres le plus souvent fixes. De façon allusive, subtile, l'auteur aborde divers thèmes, dont la recherche d'un ailleurs meilleur, la quête de la richesse qui fait rarement le bonheur et la navrante exploitation millénaire de l'homme par l'homme. Cela dit, à trop vouloir épurer, Salgues enlève presque toute tension dramatique à son film, qui apparaît dès lors très beau, mais un peu trop lisse. De plus, l'interprétation, bien que sentie, s'avère un peu artificielle, le français parlé dans le film n'étant pas toujours bien maîtrisé par certains acteurs burkinabés.
Texte : Louis-Paul Rioux
Martin Gignac - Ici
Cette première réalisation de Laurent Salgues est aussi riche que son sujet. Les envoûtants paysages aux longs plans fixes soufflent des bourrasques qui ankylosent les corps, réduisant l’action au minimum. La lenteur du récit permet une intériorisation des sentiments, une quête existentielle dont s’investira totalement un Makena Diop en phase totale avec son personnage légèrement décalé qui côtoiera même la femme du cinéaste Fatou Tall-Salgues.
Jérôme Delgado - Voir
L'histoire de RÊVES DE POUSSIÈRE (...) est simple. Laurent Salgues, scénariste et réalisateur, signe un premier long métrage admirable de retenue. Peu bavard, longs plans, subtilement dénonciateur. Cette fiction, dure par moments, traite avant tout de la solitude. De la difficulté à parler de soi, du passé. Les personnages, peu loquaces, se renferment paradoxalement en eux, au point où ils semblent incapables de secourir un collègue. Le voisin ne compte pas plus.
Deborah Young - Variety
Salgues' screenplay is perfectly crafted in the Western tradition, while Crystel Fournier's striking cinematography connects the film to a broad African vision. Viewers have a lot of time to admire her dazzling desert panoramas, as there is almost no narrative motor to underwrite the visuals. Diop brings towering dignity to his Nigerian immigrant.