É.-U. 2006. Drame psychologique de Mark Fergus avec Guy Pearce, Piper Perabo, William Fichtner. Ayant appris que sa mort approche par la bouche d'un voyant, un voyageur de commerce tente de renverser le sort. Laborieuse méditation sur le destin. Personnages antipathiques et grossièrement dessinés. Réalisation poseuse, d'une certaine élégance. Interprétation honnête mais peu relevée. (sortie en salle: 6 avril 2007)
Ayant appris que sa mort approche par la bouche d'un voyant, un voyageur de commerce tente de renverser le sort. Laborieuse méditation sur le destin. Personnages antipathiques et grossièrement dessinés. Réalisation poseuse, d'une certaine élégance. Interprétation honnête mais peu relevée. (sortie en salle: 6 avril 2007)
Mark Fergus avait dans ses mains toutes les cartes nécessaires pour réaliser un suspense ésotérico-psychologique audacieux et porteur. Hélas, par crainte de dévoiler son jeu, le cinéaste n'en a joué aucune. Avec pour résultat une méditation opaque et laborieuse sur le destin, dépourvue de crescendo dramatique et défendue par des personnages antipathiques. De fait, on se demande ce que le cinéaste a voulu démontrer à travers ce scénario alambiqué, où la confusion progressive du personnage principal est censée emporter les spectateurs dans son sillage, sans succès. La réalisation, placée, calculée, multiplie sans les justifier les contre-plongées élégantes et les gros plans granuleux, de sorte que le processus de fabrication du film supplante continuellement l'action. Même Guy Pearce, un acteur habituellement intense, respire ici l'ennui et l'indifférence. La mort de son personnage est annoncée? Vivement qu'elle arrive.
Texte : Martin Bilodeau
Stephen Holden - The New York Times
A pointed little thriller with metaphysical pretensions, FIRST SNOW is shrewd enough to approach basic philosophical questions in sneaky, offhand ways. Are our individual fates sealed, or can we alter them by changing our behavior? In trying to shape our destinies, are we just bringing them on? Is knowing the future a blessing because it allows us to plan ahead and make amends, or a curse that can’t be shaken? FIRST SNOW, the directorial debut of Mark Fergus, filters such questions through the unlikable character of Jimmy Starks (Guy Pearce), a shifty, sharp-shooting flooring salesman based near Albuquerque whose desperate edge recalls Mr. Pearce’s memory-challenged character in MEMENTO.
Natalia Wysocka - Voir
Guy Pearce a certes la gueule de l'emploi. Certaines images sont plutôt esthétiques. Mais, ce que le devin semble voir pour la première fois, le spectateur, lui, l'a déjà vu mille et une fois. On a droit à un plan d'ouverture calqué sur celui du LOST HIGHWAY de Lynch. On a même droit à une reproduction éhontée de l'immortel et reconnaissable entre tous plan de ciel bleu parsemé de nuages blancs habituellement signé Gus Van Sant. Entre les genres, FIRST SNOW balance: suspense, drame psychologique, thriller? Certains spectateurs d'une mauvaise foi atténuée pourraient même apparenter la chose à une (fade) tentative de croisement d'un drame et d'un western... Mais l'habit ne fait pas le moine. Et les bottes ne font certainement pas le cow-boy.
Lou Lumenick - New York Post
It's déjà vu all over again for Aussie actor Guy Pearce, returning to motel rooms in the American Southwest to sort out metaphysical issues in the thriller FIRST SNOW, to somewhat less original effect than he did in MEMENTO. Pearce plays a traveling flooring salesman who hopes to better himself by peddling vintage jukeboxes to bars. But he's unnerved when a soothsayer in a trailer (J.K. Simmons) predicts he won't survive the first snow of the season - and then he's subsequently diagnosed with a heart ailment. Profoundly shaken, our hero bids adieu to his girlfriend (Piper Perabo) and his perplexed boss (William Fichtner) and seeks out an encounter with an old friend, recently released from prison, whom he betrayed. FIRST SNOW covers very familiar indie territory, but debuting director Mark Fergus covers with style.
Anabelle Nicoud - La Presse
Mark Fergus crée une atmosphère tendue, un suspense de moins en moins soutenable. Dans les décors, d'abord, glauques à souhait. Les plaines désertes du Nouveau-Mexique parviennent à créer l'angoisse. Dans les personnages ensuite: Jimmy sombre dans une paranoïa saisissante. Il se laisse peu à peu ronger par la culpabilité. Le film aurait-il fonctionné sans la performance de Guy Pearce? La question est dure à trancher. Une chose est sûre: le comédien Guy Pearce prouve une fois de plus l'étendue de son jeu, l'époustouflante variété de son répertoire. Le rythme de FIRST SNOW est enlevant. On se laisse emmener dans une inquiétude torturée par une mise en scène et une réalisation soignées. Et l'on trouve en bout de route matière à réflexion quant à notre destin, plus ou moins inéluctable.
Sheri Linden - The Hollywood Reporter
Blending noirish mystery and big questions about fate in an evocative Southwestern landscape, FIRST SNOW is a first-rate psychological thriller. Guy Pearce, no newcomer to playing a man obsessed, adds another exquisite performance to his resume as Jimmy Starks, the tightly wound Type A personality who unravels trying to forestall his death foretold. Dealing with nothing less than our awareness of mortality, the film is a genre riff with something to say. Every scene of the vivid drama pulses with the question of how we choose to live - whether we treat that awareness as a gift or a curse. First-time helmer Mark Fergus and his writing partner, Hawk Ostby - two of the credited scripters on CHILDREN OF MEN (...) - use elegant storytelling to craft an involving and provocative tale. Upping the impact are the production team's ace contributions, particularly Eric Edwards' atmospheric widescreen lensing of New Mexico locations and Cliff Martinez's spare, pulse-quickening score.