Can. 2006. Documentaire de André-Line Beauparlant . Lors de la saison de la chasse, une cinéaste accompagne six hommes en forêt et tente de comprendre leur passion pour cette activité. Description naturaliste d'un univers typiquement masculin. Nombreuses entrevues intimistes, émaillées de scènes de chasse assez crues. Réalisation technique appréciable, aux angles de prises de vue multiples. Sujets en confiance, cadrés de très près. (sortie en salle: 16 mars 2007)
Lors de la saison de la chasse, une cinéaste accompagne six hommes en forêt et tente de comprendre leur passion pour cette activité. Description naturaliste d'un univers typiquement masculin. Nombreuses entrevues intimistes, émaillées de scènes de chasse assez crues. Réalisation technique appréciable, aux angles de prises de vue multiples. Sujets en confiance, cadrés de très près. (sortie en salle: 16 mars 2007)
Cinq ans après TROIS PRINCESSES POUR ROLAND, portrait intimiste accordé au féminin pluriel, André-Line Beauparlant (LE PETIT JÉSUS) se tourne vers un univers typiquement masculin dans PANACHE. La cinéaste y suit le parcours d'hommes peu instruits, souvent solitaires, qui s'épanouissent à travers leur passion pour la chasse, et s'ouvrent à elle grâce au climat de complicité qu'elle a su instaurer. Entre les confidences, le rituel, finement observé, est tout entier restitué à l'écran: le «call» de l'orignal, la traque de la bête, les coups de feu, l'agonie du cervidé, la séance de dépeçage, etc. Malgré la transparence du propos, ainsi qu'une réalisation technique appréciable (angles de prises de vue multiples, cadrages serrés), le spectateur demeure tout de même un peu à l'écart. Comme si le supplément d'âme lui permettant de pénétrer cet univers manquait à l'appel.
Texte : Jean Beaulieu
Francis Bolduc - Échos Vedettes
Jérôme Delgado - Voir
La force de PANACHE tient à sa proximité avec son sujet. À sa véracité. La caméra, tenue par Robert Morin, suit les chasseurs de près. (...) La cinéaste nous amène là où nos petits coeurs de citadins-carnivores-hypocrites n'osent pas aller. Ces scènes, aussi crues soient-elles, ne frôlent jamais le sensationnalisme. (...) André-Line Beauparlant ne cherche ni à choquer ni à juger. Le respect, l'amour pour l'autre la guident une nouvelle fois, comme dans ses films précédents (...). Avec grand humanisme, sans violons, subtilement, son cinéma fait partie de ces oeuvres qui laissent parler le peuple, gens de la rue ailleurs, coureurs des bois ici.
Simon Galiero - 24 Images
Du rythme poétique du début, on se retrouve dans un cadre de plus en plus commun, celui d'entrevues face à la caméra qui tentent de nous faire saisir la complexité de quelques hommes et de leur rapport à la chasse. (...) On est aussi perplexe quant aux interventions fréquentes de la réalisatrice (...). Les questions les plus récurrentes qu'elle leur pose nous semblent également pas très inspirées (...) ou encore simplement incongrues (...). Ces questions et les réponses qu'elles entraînent donne un aspect un peu artificiel au film, le rendant plus agaçant que véritablement engageant.