Tout ça a énormément de gueule, est mené tambour battant par un réalisateur plein de fougue, qui se déjoue des pièges pour livrer un thriller efficace, dosant parfaitement le suspense, maîtrisant le jeu de ses comédiens, offrant l'un de ses plus beaux rôles à François Cluzet (...). Si Canet aurait sans doute pu plus élaguer le roman, son deuxième essai est néanmoins magistralement transformé. Il réussit en effet haut la main son passage de la comédie à la réalisation.

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Certaines scènes, en contrepoint de l'action, vont à l'encontre d'une règle fondamentale du film noir (l'adéquation perpétuelle du spectateur au point de vue du héros-victime). Néanmoins, elles sont souvent savoureuses et ne ralentissent pas le rythme haletant du film. Tout le mérite en revient à un casting irréprochable, précis et inventif jusqu'au plus petit second rôle. Mention spéciale à François Cluzet qui porte le film de bout en bout, avec une énergie et un naturel désarmants.

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Though almost laughably intricate in its plotting, this thoroughly Gallic adaptation of Harlan Coben's novel (...) reps an entertaining sophomore outing for thesp-turned-director Guillaume Canet that looks like a candidate for offshore playdates. (...) François Cluzet makes Alex's unasked-for adventures seem plausible, François Berleand does honor to the gumshoe slot, and Andre Dussollier fills the bill as Margot's gruffly grieving dad. Gilles Lellouche shines as a shrewd toughie on the wrong side of the law, Jean Rochefort is suitably imperious as a local pol with an interest in equestrianism, and Canet casts himself as a patrician creep. Femmes are all strong, independent, attractive and know more than they'll willingly let on. Canet shows a fondness for tracking shots, dollies in and out, and location work in and around Paris - all of which confirm the directorial assurance he showed in MON IDOLE (2002). Clockwork pacing flags a bit at the end, but in no way detracts from a sharp, efficient package.

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Entre une traversée de périphérique à tombeau ouvert trigonométrique et une baston racaillo-fliquée d'actualité, François Cluzet (...) se prend un valdingue assez mémorable, dont il paiera tôt ou tard les pots arthritiques cassés de ce côté-ci de l'écran. (...) Cette gamelle de course-poursuite digne d'un Van Damme hongkongais est un bon point de NE LE DIS À PERSONNE, qui en aligne largement assez (de bon points) pour se recommander. Même en retenant à charge le happy end à bégonias en forêt (...), un empilement de cadavres abracadabrant, un petit tas d'invraisemblances carabinées, l'explication de texte besogneuse in extremis, un bon quart d'heure de film de trop ­ reste un cas de jurisprudence pop corn movie d'ici. Soit ce vrai thriller français, à la réussite finalement sans précédent. (...) Le script réaliste y est, le secret, l'enquête, l'action, le deuil, les relances et fausses pistes, les condiments (inceste, pédérastie, serial killer, médiumnisme, gouinage, polices parallèles, corruption), les dialogues carrés, extérieurs, doubles-fonds et vies, profils, le casting... (...) Dussolier est trouble à souhait.

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Le comédien français a pu compter sur de gros moyens, sur la participation d'une pléiade d'acteurs connus, mais son histoire policière fait long feu, souffrant d'une narration étirée. Victime de sa fidélité à une intrigue tortueuse à souhait, (...) le comédien cinéaste s'enlise dans un long récit, se bornant à enchaîner images et événements, moyennant quelques flash-back explicatifs, sans trouver ni rythme, ni ton personnel. (...) Les acteurs assurent l'essentiel. François Cluzet émerge du lot, jouant à l'énergie et s'efforçant de porter à bout de bras l'entreprise. Reste à signaler la qualité des décors de certains lieux de Paris, ainsi qu'une scène de course-poursuite, bien menée, au travers du périphérique parisien.

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Après le succès de MON IDOLE, Guillaume Canet n'a pas choisi la facilité en adaptant le best-seller de Harlan Coben. Emberlificotée à souhait, l'intrigue aurait gagnée à être simplifiée pour son passage sur grand écran. Car passé une exposition réellement haletante, on ne se lasse pas des impasses et des fausses pistes aussi nombreuses que peu crédibles. Tout ça pour ça! Au moins pour la réalisation efficace et la prestation magistrale de François Cluzet. D'une sobriété et d'une justesse remarquables, il vaut le détour sur le chemin tortueux de ce suspense amoureux.

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