G.-B. 2006. Thriller de Paul Andrew Williams avec Lorraine Stanley, Johnny Harris, Georgia Groome. Responsables de la mort d'un chef de la pègre, une prostituée et une jeune fugueuse poursuivies par un proxénète prennent le train de Londres pour Brighton. Histoire sordide abordée sans faux-fuyant. Climat de lourde tension. Réalisation modeste mais efficace. Interprétation relevée. (sortie en salle: 8 février 2008)
Responsables de la mort d'un chef de la pègre, une prostituée et une jeune fugueuse poursuivies par un proxénète prennent le train de Londres pour Brighton. Histoire sordide abordée sans faux-fuyant. Climat de lourde tension. Réalisation modeste mais efficace. Interprétation relevée. (sortie en salle: 8 février 2008)
Désirant explorer plus à fond les deux principaux personnages (Derek et Kelly) de son court métrage ROYALTY (2002), l'Anglais Paul Andrew Williams a choisi, pour son premier long métrage, de les plonger dans une sordide histoire de pédophilie et de vengeance dont l'action se déroule sur quelques heures à peine. Tournée caméra à l'épaule, à l'exception du flash-back relatant la terrible rencontre entre la jeune fille et son bourreau, cette modeste production dépeint avec un sens aigu du réalisme la pègre des bas-fonds londoniens. Il en résulte un thriller haletant dont la lourde tension s'avère aussi palpable que le désespoir des personnages qui tentent d'échapper à la mort. Lorraine Stanley et Johnny Harris, qui reprennent leurs rôles avec beaucoup d'aplomb, sont secondés par Georgia Groome, jeune actrice d'un naturel déconcertant.
Texte : Manon Dumais
Aleksi K. Lepage - La Presse
LONDON TO BRIGHTON (...) est dur et sans compromis. On pourrait aussi ajouter que c'est cru par moments. Mais tout paraît étrangement fabriqué, grossi à la loupe, enlaidi exprès. (...) Bien lissée et bien polie, avec des acteurs (...) très intenses et convaincants, mais une sorte d'arnaque tout de même. Un thriller gris et d'une fausse profondeur.
Odile Tremblay - Le Devoir
(...) LONDON TO BRIGHTON s'inscrit dans la ligne si féconde du réalisme social cher à Ken Loach, Mike Leigh, etc. (...) (C') est à la fois une oeuvre remarquable par sa réalisation exigeante et l'interprétation de ses acteurs, et un film extrêmement dur, dont plusieurs spectateurs ne pourront supporter la tension insoutenable.
Christine Haas - Paris Match
En équilibre entre la violence des films de gangsters et l'émotion brute d'un cinéma social proche de Ken Loach, Paul Andrew Williams ne relâche la pression que pour nous plonger dans le malaise. (...) Moralement complexe, le dénouement est surprenant. Malgré ses imperfections, ce premier film révèle un vrai cinéaste.
Hélène Sécher - Première
Brillamment, (...) Williams suggère plus qu'il ne montre la violence. Il associe le jour à la liberté des fugitives et la nuit à leur captivité. Le pouls du film s'accélère au rythme des appels menaçants sur les portables de Kelly et de son proxénète. (...) La noirceur de LONDON TO BRIGHTON n'a d'égal que l'effroi qu'il suscite. Ses feux de détresse n'en finissent pas d'éblouir.
Marie-Noëlle Tranchant - Le Figaro Scope
Les deux actrices (...) sont excellentes et le réalisateur anglais Paul Andrew Williams fait preuve d’un naturalisme puissant dans ce premier long-métrage. Mais il ne faut pas craindre le style trash: décors sordides, personnages infâmes, fatalité d’un voyage sans issue entre la misère et le crime. Un thriller social des bas-fonds, franchement sinistre.
Jean-Philippe Guerand - Télé Ciné Obs
Paul Andrew Williams va droit à l'essentiel, ménage des ellipses et réussit à éviter pathos et voyeurisme. On ressort groggy de ce voyage au bout de l'enfer, et on se dit qu'on vient d'assister à la naissance d'un réalisateur prometteur en espérant qu'il ne succombe pas, comme tant de ses compatriotes, aux sirènes du cinéma hollywoodien.
Manon Dumais - Voir
Porté par des acteurs d'une grande crédibilité (...), ce film à budget modeste rappelle par sa violence (...) les films de gangsters de Guy Ritchie. Toutefois, pas de place pour l'humour noir ni les effets de mise en scène gratuits (...). Tourné caméra à l'épaule (...), LONDON TO BRIGHTON tient le spectateur en haleine tout au long de cette douloureuse course contre la mort.