Fr. 2006. Comédie de Thierry Klifa avec Gérard Lanvin, Géraldine Pailhas, Miou-Miou. À la mort d'un cabaretier de Nice, le fils spirituel de celui-ci convoque sa famille éclatée. Regard amusé sur le petit monde des cabarets et des music-halls. Quelques situations un peu forcées. Réalisation raffinée. Interprétation enjouée. (sortie en salle: 3 août 2007)
À la mort d'un cabaretier de Nice, le fils spirituel de celui-ci convoque sa famille éclatée. Regard amusé sur le petit monde des cabarets et des music-halls. Quelques situations un peu forcées. Réalisation raffinée. Interprétation enjouée. (sortie en salle: 3 août 2007)
La distribution exemplaire rehausse d'emblée le cachet de cette comédie légère, dans laquelle Thierry Klifa (UNE VIE À T'ATTENDRE) pose un regard amusé sur le milieu des music-halls. Bien typé et cerné au moyen de dialogues finement ciselés et d'un scénario étoffé, chaque personnage révèle peu à peu une facette cachée qui colore sa relation avec le défunt. Film d'acteurs oblige, les interprètes ont la part belle. À commencer par Catherine Deneuve. Armée des répliques les plus cinglantes, l'ex-Séverine de BELLE DE JOUR affiche une autodérision enjouée et rafraîchissante. Géraldine Pailhas, qui hérite du rôle le plus complexe du lot, l'investit avec une intensité fort appréciable. Malgré quelques situations un peu forcées et un rythme parfois relâché, la réalisation demeure raffinée et l'ensemble profite de belles chansons des années 1940 qui évoquent l'âge d'or du cinéma américain.
Texte : André Caron
André Lavoie - Le Devoir
L’emballage du HÉROS DE LA FAMILLE apparaît sans reproches mais, voilà, il entre en totale contradiction avec le sentiment de déclin inéluctable que le cinéaste tente vainement de transmettre à cet univers d’illusions, de paillettes et d’alcool. Il y a tout de même de bons mots d’esprit égarés çà et là, et quelques chansons pour ajouter une larme dans son drink.
Anne Berjon - Les Fiches du Cinéma
Co-scénarisé par C. Thomson, ce film peut rappeler FAUTEUILS D'ORCHESTRE par sa structure, mais le choix n'est ici jamais fait entre comédie et drame, et Klifa n'arrive à provoquer ni rire franc, ni émotion. (...) Ce HÉROS souffre sans doute d'une trop grande ambition et, avec sa galerie de personnages peu attachants, il reste en fin de compte un film plutôt déprimant.
Claudine Kolly - Ciné-Feuilles
L'histoire est confuse, compliquée à souhait; les personnages semblent sortir du chapeau d'un magicien. Les relations des uns avec les autres sont faites de non-dits, de mystères, de secrets, voire de manipulation. La mise en scène ne peut être que théâtrale en ce lieu confiné et troublant qu'est le cabaret (...). L'ambiance (...) créée est hypnotique, mais elle incite aux bâillements. Les paillettes cachent mal les invraisemblances...
Jean-Luc Douin - Le Monde
Peinture de fin d’un monde en toile de fond, ce film choral déchire les non-dits et secrets dont parents, maîtresses, enfants, croyaient se protéger les uns des autres. Trop ambitieux, boursouflé d'attendrissements naïfs, le film peine à sublimer une scintillante distribution où Géraldine Pailhas tire son épingle du jeu et où Gérard Lanvin reste constipé d'émotion.
Louis Guichard - Télérama
Affrontements intergénérationnels, conflits de valeurs, crises d’identité et lavage du linge familial en vue d’une réconciliation générale attendue: de cela, on se fiche un peu. Mais la succession de face-à-face entre les têtes d’affiche distille ses plaisirs de jeu jusqu’au bout.
Brigitte Baudin - Le Figaro Scope
Après UNE VIE À T'ATTENDRE, Thierry Klifa réalise cette comédie chorale qui se déroule dans le monde des paillettes et de la nuit. Une histoire de famille, de transmission, de secrets révélés et de remise en question (...). Les personnages sont attachants, bien dessinés avec leur fragilité et leurs doutes. Cela donne quelques scènes d’anthologie. Quant aux acteurs, ils sont excellents.