É.-U. 2006. Drame d'aventures de Edward Zwick avec Leonardo DiCaprio, Djimon Hounsou, Jennifer Connelly. Pendant la guerre civile en Sierra Leone, un paysan Noir et un mercenaire Blanc font équipe afin de retrouver un diamant brut convoité par un trafiquant sud-africain. Épopée énergique misant sur les artifices propres au genre. Mélange un peu forcé de scènes d'action et de leçons de géopolitique. Réalisation nerveuse. Interprétation dans la note. (sortie en salle: 8 décembre 2006)
Pendant la guerre civile en Sierra Leone, un paysan Noir et un mercenaire Blanc font équipe afin de retrouver un diamant brut convoité par un trafiquant sud-africain. Épopée énergique misant sur les artifices propres au genre. Mélange un peu forcé de scènes d'action et de leçons de géopolitique. Réalisation nerveuse. Interprétation dans la note. (sortie en salle: 8 décembre 2006)
À mi-chemin entre le film d'aventures et le drame politique, BLOOD DIAMOND tient la route sans toutefois satisfaire aux exigences de l'un et de l'autre. Qu'à cela ne tienne, le savoir-faire mis de l'avant par Edward Zwick (THE LAST SAMURAI) est indéniable, comme en font foi notamment ses magnifiques prises de vues à vol d'oiseau. En outre, la leçon géopolitique n'est pas négligeable, bien qu'elle soit plutôt manichéenne et défendue par des personnages archétypés. Ceux-ci sont toutefois campés avec conviction par Leonardo DiCaprio (incarnation du vice) et Djimon Hounsou (incarnation de la vertu), aux contrastes moral et physique savamment accentués. Par contre, les scènes de massacres sont filmées avec un goût du spectacle qui, dans le contexte d'une oeuvre qui prétend éclairer les spectateurs, inquiète et dérange. Cela dit, cette chasse au trésor vaguement picaresque, menée tambour battant, repose sur un scénario consistant - à défaut d'être profond -, qui se rit de ses invraisemblances.
Texte : Martin Bilodeau
Michaël Augendre - Ici
BLOOD DIAMOND résume parfaitement la situation africaine: l'Occident et son discours ambivalent, les guérillas et les gouvernements corrompus et les civils qui ne peuvent profiter des richesses du sous-sol. Derrière ce théâtre du cynisme et de la misère humaine, Zwick met en scène un film d'action soutenue, parfois violent, sans concession esthétisante ou exotique (...). Ajoutons la solide interprétation de DiCaprio et de Djimon Hounsou et vous obtenez un pari difficle mais réussi: divertir sans lénifier.
Michel Defoy - Voir
Armé des meilleures intentions, Edward Zwick (LE DERNIER SAMOURAÏ) peine à tout ficeler pour faire un paquet qui se tient. Il finira quand même par rattacher les bouts de corde qui pendouillent (il y a quelques sous-récits à mener à terme...) et par coiffer son oeuvre d'un petit chou décoratif (ah! ces couchers de soleil ...). (...) Très efficace quand il s'agit de tourner les (nombreuses) séquences d'action, Zwick est moins heureux quand vient le temps de trouver des mots pour cerner les enjeux. (...) Il faut, enfin, dire un mot de la violence qui baigne tout le film, violence particulièrement dérangeante lorsque des femmes et des enfants innocents en font les frais. Les scènes où l'on voit des garçonnets se familiariser avec l'"art" de la guerre sont bouleversantes.
Brian Lowry - Variety
Having already roiled the diamond industry, BLOOD DIAMANT arrives with the best of intentions, harrowing sequences but ultimately mixed results. Another sweeping, at times heartbreaking view of the horrors inflicted upon Africa (in this case, Sierra Leone's civil war), it's also a quest for a fabulous stone that Hitchcock would have called a MacGuffin - namely, an ice-cube-sized pink diamond. Leonardo DiCaprio and Djimon Hounsou deliver powerful moments, but those moments are liberally spaced along a lengthy trek - one that periodically pauses to scold the U.S. audience for complicity in the region's exploitation. As such, overseas appeal might outstrip the yield from domestic mines.
Steven Rosen - Screen Daily
A well-written, well-acted and provocative political action thriller, Edward Zwick's BLOOD DIAMOND provokes its audience into thinking about the impact of diamond lust on the Third World. But its relentlessly realistic depiction of contemporary African warfare - and the way diamond smuggling funds it - is so horrific that it could be hard-pushed to be regarded as broad Friday night multiplex entertainment, despite featuring Leonardo DiCaprio.
Sheri Linden - The Hollywood Reporter
In the ambitious, sweeping and sometimes moving BLOOD DIAMOND, Edward Zwick aims to fuse recent history with mass-scale entertainment. That's nothing new for Hollywood (...). But while getting across the facts it wants to tell, the film seldom transcends the awkwardness of its edutainment blend. The ultra-cinematic heroics feel too large and dazzling for the material, the classic movie tropes too formulaic, and the illuminating effect of all of it is more mechanical than organic.