Irl. 2006. Comédie dramatique de John Boorman avec Brendan Gleeson, Kim Cattrall, Briain Gleeson. La vie d'un entrepreneur de Dublin est bouleversée par l'irruption d'un frère jumeau dont il ne connaissait pas l'existence, qui manoeuvre pour usurper son identité. Fable sociale mordante, mâtinée d'éléments de thriller paranoïaque et de troublants secrets de famille. Quelques raccourcis commodes. Réalisation assurée. Performance solide de B. Gleeson dans un double rôle. (sortie en salle: 24 octobre 2008)
La vie d'un entrepreneur de Dublin est bouleversée par l'irruption d'un frère jumeau dont il ne connaissait pas l'existence, qui manoeuvre pour usurper son identité. Fable sociale mordante, mâtinée d'éléments de thriller paranoïaque et de troublants secrets de famille. Quelques raccourcis commodes. Réalisation assurée. Performance solide de B. Gleeson dans un double rôle. (sortie en salle: 24 octobre 2008)
Le vétéran John Boorman (DELIVERANCE, THE TAILOR OF PANAMA) met en scène avec assurance et élégance cette fable sociale mordante sur les dérives du miracle économique irlandais, le «Celtic Tiger». D'une actualité brûlante, cette dénonciation des excès du néolibéralisme et du fossé grandissant entre riches et pauvres s'articule dans un récit bien troussé, mâtiné d'éléments de thriller paranoïaque et de troublants secrets de famille. À la manière d'un Denys Arcand, Boorman aborde par la bande une multitude de thèmes: les abus perpétrés par l'Église catholique en Irlande, le suicide chez les jeunes, la corruption à grande échelle, les dysfonctionnements du système de santé, le vol d'identité, la misère sexuelle, etc. Il y a bien quelques raccourcis commodes dans le scénario et certains passages auraient gagné à être plus subtils, mais ce sont de petits bémols dans une oeuvre résolument ambitieuse, au dénouement plutôt étonnant. Brendan Gleeson (l'inoubliable GENERAL du même Boorman) offre une performance solide dans un double rôle, aux côtés de son doué fils Briain, de la toujours sensuelle Kim Cattrall (SEX AND THE CITY) et de la très touchante Sinead Cusack.
Texte : Louis-Paul Rioux