All. 2006. Comédie dramatique de Sven Taddicken avec Jordis Triebel, Jürgen Vogel, Hinnerk Shonnemann. La rencontre forfuite entre une jeune éleveuse de cochons et un cancéreux en cavale. Émouvante histoire d'amour, de mort et de sacrifice. Traitement déroutant faisant appel à différents genres. Mise en scène sobre mais efficace. J. Triebel fort attachante. (sortie en salle: 2 novembre 2007)
La rencontre forfuite entre une jeune éleveuse de cochons et un cancéreux en cavale. Émouvante histoire d'amour, de mort et de sacrifice. Traitement déroutant faisant appel à différents genres. Mise en scène sobre mais efficace. J. Triebel fort attachante. (sortie en salle: 2 novembre 2007)
L'Allemand Sven Taddicken signe avec LE BONHEUR D'EMMA une émouvante histoire d'amour, de mort, de trahison et de sacrifice. Le scénario (tiré du roman de Claudia Schreiber) décline toute une palette d'émotions et bondit sans interruption du mélo à l'absurde, du social au polar, déjouant sans arrêt les attentes des spectateurs. Les belles images de Daniela Knapp (LES ÉDUKATEURS), aux tonalités chaudes (ocre, sépia, etc.), campent l'intrigue dans une sorte de présent indéfini, avec charme suranné et gentils clichés ruraux en prime. À signaler toutefois: le film, réalisé avec sobriété et efficacité, culmine sur une conclusion certes poignante, mais coiffée d'une ou deux scènes superflues. Le succès de l'entreprise est attribuable en bonne partie au jeu sensible de Jordis Triebel, particulièrement attachante dans le rôle-titre.
Texte : Michel Defoy
Martin Bilodeau - Le Devoir
Les belles images (...) aux tonalités chaudes (...) campe l'intrigue dans une sorte de présent indéfini, (...) au charme suranné, rehaussant les profils des gentils clichés ruraux qui émaillent le récit (...) Dommage qu'avec deux bonnes idées de dénouement dans sa manche, Sven Taddicken ait choisi de les exploiter toutes les deux. Divisant ainsi en deux l'impact de chacune.
Michel Defoy - Voir
La mise en scène, sobre mais efficace, sert bien un récit posé sur des prémisses originales. La conclusion, poignante, est malheureusement suivie d'une ou deux scènes de trop. Cela dit, le ton adopté par Taddicken oscille habilement entre comédie et tragédie (...). La réussite du film (...) tient à la performance de Jördis Triebel, qui campe son personnage de manière (...) attachante.
Xavier Leherpeur - Télé Ciné Obs
Sven Taddicken aligne en bon élève les figures les plus classiques du mélo. Son obstination est payante: devant cette moisson de bons sentiments, notre force de résistance finit par capituler, laissant l'émotion nous gagner peu à peu.
Aline Paulhe - Première
L'essence du film est grave et forte, les procédés fins et justes. On se dit qu'il est facile de faire pleurer avec un tel sujet, mais la mise en scène, ici, fustige la sensiblerie et rend tout terriblement vivant (...). Et même la mort. Au final, une histoire d'amour à l'ancienne, mais des temps modernes. Tous les Roméo & Juliette, Tristan & Yseult n'ont qu'à bien se tenir...
Christine Haas - Paris Match
Grâce à une mise en scène sobre, le cinéaste (...) trouve les mots justes, souvent mordants, les gestes vrais, parfois comiques, pour évoquer l'épanouissement sexuel d'Emma, le déclin physique de Max et pour plaider en faveur de l'euthanasie. Le charme est l'arme absolue de cette histoire prévisible, mais qui envoûte par son impact émotionnel et son humanité.
Jean Roy - L'Humanité
Jürgen Vogel compose un Max impeccable mais la découverte est Jördis Triebel qui (...) porte le film à elle seule en étant proprement époustouflante. À côté d’elle, rien n’existe et c’est pour elle qu’on peut voir ce film par ailleurs mis en images par une mise en scène sensible mais conventionnelle.