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Larmes d'avril (Shooting Dogs)

G.-B. 2006. Drame historique de Michael Caton-Jones avec John Hurt, Hugh Dancy, Dominique Horwitz. À Kigali, au printemps de 1993, un prêtre et un instituteur offrent l'asile à quelques milliers de Tutsis dans l'enceinte de leur école assiégée par des miliciens hutus. Reconstitution modeste mais puissante d'un épisode du génocide rwandais. Dialogues parfois didactiques. Approche naturaliste misant sur la transparence du dispositif filmique. Excellents interprètes. J. Hurt admirable. (sortie en salle: 28 juillet 2006)

13 ans + (violence)
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Larmes d'avril (Shooting Dogs)

13 ans + (violence) 13 ans + (violence)

G.-B. 2006. Drame historique de Michael Caton-Jones avec John Hurt, Hugh Dancy, Dominique Horwitz.

À Kigali, au printemps de 1993, un prêtre et un instituteur offrent l'asile à quelques milliers de Tutsis dans l'enceinte de leur école assiégée par des miliciens hutus. Reconstitution modeste mais puissante d'un épisode du génocide rwandais. Dialogues parfois didactiques. Approche naturaliste misant sur la transparence du dispositif filmique. Excellents interprètes. J. Hurt admirable. (sortie en salle: 28 juillet 2006)

Genre :
Année :
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Équinoxe Films
Kigali, avril 1993. Les tensions raciales dans la ville vont s'accroissant, ce dont peine toutefois à remarquer Joe Connor, principal instituteur de l'École Technique Officielle (ETO) dirigée par le Père Christopher. Lorsque le conflit éclate, les deux hommes ouvrent les grilles de l'école afin d'accueillir dans son enceinte les réfugiés tutsis fuyant les Hutus. Aussitôt, les casques bleus de l'ONU y pénètrent à leur tour, afin de garder en respect les centaines de miliciens, armés de machettes, qui encerclent l'école. Par tous les moyens, Joe et son supérieur tentent de les convaincre d'ouvrir le feu sur les assaillants, mais en vain. En attendant l'ordre d'évacuer, le désespoir et le manque de vivres accentuent la pression, déjà intolérable, que vivent les assiégés.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Le funeste épisode de l'ETO, au terme duquel l'ONU a évacué les lieux en livrant 2500 Tsutsis à leurs bourreaux, est considéré par les historiens comme le Srebrenica rwandais. Michael Caton-Jones le reconstitue avec vigueur et aplomb, en compensant ses modestes moyens techniques et ses obligations didactiques (acquittées par les dialogues) par une grande intensité dramatique. De loin la plus riche, la seconde partie du film est consacrée au siège de l'école, ainsi qu'au discours moral, très bien calibré, opposant la loi des hommes, incarnée par l'ONU, à la loi divine, dignement représentée par le prêtre. Ce dernier est par ailleurs campé par un John Hurt admirable. Le dispositif de mise en scène est savamment effacé, au bénéfice d'une facture naturaliste, quasi documentaire, qui nous donne l'impression, vive et dérangeante, d'être sur place. Quelques belles scènes de nuit, éclairées à la chandelle, révèlent toutefois le savoir-faire qui est à l'oeuvre dans ce petit film sur la responsabilité collective et le remords individuel.

Texte : Martin Bilodeau

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