É.-U. 2006. Conte de M. Night Shyamalan avec Paul Giamatti, Bryce Dallas Howard, M. Night Shyamalan. Avec les locataires de son immeuble, un concierge de Philadelphie tente d'aider une nymphe à retourner dans son monde. Fable moraliste sur la quête de l'innocence. Intrigue minimaliste étirée artificiellement. Mise en scène texturée et atmosphérique. Superbes images. Bons interprètes. (sortie en salle: 21 juillet 2006)
Avec les locataires de son immeuble, un concierge de Philadelphie tente d'aider une nymphe à retourner dans son monde. Fable moraliste sur la quête de l'innocence. Intrigue minimaliste étirée artificiellement. Mise en scène texturée et atmosphérique. Superbes images. Bons interprètes. (sortie en salle: 21 juillet 2006)
À chaque nouveau film, le moraliste M. Night Shyamalan poursuit sa réflexion désabusée sur la société contemporaine en lui opposant une innocence perdue dont il cherche les traces dans l'enfance (THE SIXTH SENSE), la foi (SIGNS) et les valeurs d'antan (THE VILLAGE). Pour sa part, LADY IN THE WATER fait s'affronter les mondes réel et imaginaire, au désavantage du premier. Tiré d'un conte que Shyamalan a imaginé pour le bénéfice de ses enfants, le film souffre d'avoir été gonflé hors de ses proportions intimistes. Le scénario piétine à plusieurs moments et le procédé employé pour lui donner de l'ampleur (une énigme à décrypter, avec son puzzle de bonnes et de fausses conclusions) paraît souvent mécanique. Au crédit du film, portons cependant la réalisation, texturée et atmosphérique, que mettent en valeur les splendides images de Christopher Doyle, chef-opérateur attitré de Wong Kar-wai. Dommage toutefois que la chimie entre les excellents Paul Giamatti et Bryce Dallas Howard, dont la relation symbiotique est au coeur de l'intrigue, n'opère pas aussi bien que prévu.
Texte : Martin Bilodeau