Go to main content
4

L'Esprit des lieux

Can. 2006. Documentaire de Catherine Martin . Trente-cinq ans après le passage dans Charlevoix du photographe d'origine hongroise Gabor Szilasi, la réalisatrice remonte son parcours. Évocation mélancolique des rites du passé. Ton solennel parfois pesant. Admirable travail sur les cadrages et la lumière. Témoignages vivants. (sortie en salle: 16 mars 2007)

Général
4

L'Esprit des lieux (L'Esprit des lieux)

Général Général

Can. 2006. Documentaire de Catherine Martin .

Trente-cinq ans après le passage dans Charlevoix du photographe d'origine hongroise Gabor Szilasi, la réalisatrice remonte son parcours. Évocation mélancolique des rites du passé. Ton solennel parfois pesant. Admirable travail sur les cadrages et la lumière. Témoignages vivants. (sortie en salle: 16 mars 2007)

Genre :
Année :
Durée :
Réalisation :
Pays :
Distributeur :
Films en vue
Producteurs :
Trente-cinq ans après le passage dans Charlevoix du photographe d'origine hongroise Gabor Szilasi, la réalisatrice Catherine Martin remonte son parcours avec pour points de repères ses splendides clichés sur la vie rurale et agricole. De Saint-Urbain à l'île aux Coudres, en passant par Baie-Saint-Paul et Les Éboulements, la cinéaste retrouve certains des sujets du photographe, ou leur descendants, qui lui parlent des traditions et rituels de l'époque, dont les images de Szilasi constituent souvent les ultimes témoignages.

L’AVIS DE MEDIAFILM

C'est à un voyage dans la mémoire que Catherine Martin nous convie dans son troisième documentaire (après LES DAMES DU 9e et OCÉAN). Par sa démarche anthropologique, son approche poétique, son traitement patient, L'ESPRIT DES LIEUX n'est pas sans rappeler l'oeuvre documentaire de Bernard Émond (L'ÉPREUVE DU FEU), partenaire de vie de la cinéaste. Cette dernière évoque ici, avec une mélancolie puissante et assumée, le Québec d'autrefois. À travers les témoignages et les paysages scrupuleusement superposés à ceux captés autrefois par Gabor Szilasi, elle évoque la dissolution des familles et la disparition des rituels rassembleurs. Si les témoignages sont vivants, l'interaction de l'auteure avec les participants paraît par moments forcée et le ton de l'ensemble, inutilement solennel. En revanche, on se doit de souligner le travail admirable sur les cadrages et la lumière, qui rend belle et harmonieuse cette rencontre entre la photographie et le cinéma.

Texte : Martin Bilodeau

Revue de presse

Scenic Route

The film is melancholy in its depiction of a fading culture, but full of beautiful images, both of departed symbols (a once-mighty St-Laurent riverboat reduced to a rotting skeleton) and those that remain (a baker making bread with archaic technology, a woman’s collection of religious artifacts). And for those with an anthropological interest in Quebec French, the range of thick regional accents is both fascinating and challenging. The film comes through as a heartfelt love letter to the regions, poignant and full of bittersweet emotion.
Esprit des lieux, L' Catherine Martin

Retour vers le futur

Patient et contemplatif, L'ESPRIT DES LIEUX est un étrange retour vers le futur qui donne l'impression très forte (qu'on y ait mis les pieds ou non) de connaître Charlevoix et, mieux, de retrouver cette région, comme si on y avait vécu, comme si on était proches de ses gens, comme si ce morceau de pays appartenait à nos souvenirs collectifs.En cela l'exercice de Catherine Martin est parfaitement réussi. Le film est lent, Martin prend son temps, s'attarde sur ces lieux, ces églises, ces maisons, ces fermes, ces paysages transformés et, surtout, sur la parole des intervenants lesquels, souvent vieillissants, évoquent les souvenirs émus d'une époque plus ou moins révolue. En bonne documentariste, Martin s'efface, pose des questions simples et claires, ne nous encombre pas de commentaires personnels et évite les discours. L'ESPRIT DES LIEUX nous apprend d'ailleurs peu de choses ni sur le photographe Gabor Szilasi ni sur l'histoire de Charlevoix.
Esprit des lieux, L' Catherine Martin

Dans la contemplation du temps

Comme dans ses documentaires antérieurs, Catherine Martin tente d'immortaliser dans L'ESPRIT DES LIEUX le temps passé, mais sans nostalgie ni effets folkloriques. On y trouve encore cette conscience profonde et attachante de ce qui est organique, fondamental au cinéma: coller à l'Histoire, se savoir Histoire, et même être l'Histoire en train de se faire. C'est un enregistrement de ce qui est soumis au temps pour échapper à sa perte, à son oubli. Le temps antérieur suspendu. (...) On y retrouve comme dans LES DAMES DU 9e et, surtout, comme dans OCÉAN (...), la manière propre à Catherine Martin de filmer, lente, douce, presque hypnotique, cette façon à la fois directe et extrêmement soignée de s'attarder aux gens et aux lieux. Sa méthode est celle de l'apprivoisement, qui se matérialise au moyen de longs plans d'ensemble fixes (rares sont les gros plans) et par l'absence de plans de coupe, ce qui permet au film d'être cette "robe sans couture" (...) du réel.

Esprit des lieux, L' Catherine Martin

L'infolettre de Mediafilm

Pour être tenus informés des sorties de films, toutes plateformes confondues, rien de mieux que l'info-lettre de Mediafilm. Abonnez-vous. C'est gratuit!

CONTACTEZ-NOUS

1340, boulevard St-Joseph Est, Montréal
Québec (Canada) H2J 1M3